Elles étaient des centaines de femmes et de jeunes filles à prendre d’assaut le mardi 20 décembre 2022, le Collège d’enseignement général 1 d’Allada pour commémorer la 15ème édition de la Journée mondiale de la contraception. Organisée par l’Agence nationale des soins de santé primaires et financée par le Fonds des Nations-Unies pour la population et Jhpiégo, cette activité a permis de sensibiliser les participantes sur les méthodes de planning familial.
« Accès équitable aux services de planification familiale de qualité au Bénin: défis et perspectives». C’est le thème de la quinzième édition de la Journée mondiale de la contraception organisée dans la commune d’Allada par le Ministère de la santé à travers l’Agence nationale des soins de santé primaires (Anssp) en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (Unfpa) et Jhpiégo. Occasion pour les organisateurs de sensibiliser, d’informer et de mobiliser les participants pour une prise de conscience afin d’accroître le taux de contraception. En effet, depuis quelques années, le Bénin a engagé des politiques de renforcement du système de santé à travers l’accessibilité aux services de qualité, mais aussi en intégrant les soins préventifs, curatifs et promotionnels. A ce titre, la contraception, un levier important dans l’épanouissement des couches sociales, occupe une place prépondérante dans le choix stratégique du Bénin. Malgré tous ces efforts, les défis restent énormes. A titre illustratif, les données enregistrées dans le département de l’Atlantique au cours du troisième trimestre 2022, révèlent un taux de prévalence de 14,1% de l’utilisation des méthodes contraceptives modernes chez les femmes en âge de procréer pendant que l’objectif de prévalence contraceptive visé pour le département à l’horizon 2020-2023 dans le plan national budgétisé de planification familiale est de 27,07%. Dans son mot de bienvenue, Joseph Cakpo, maire de la Commune d’Allada, a souligné que l’adoption des méthodes contraceptives permet aux couples de faire des choix éclairés sur leur santé sexuelle et reproductive. «Il est important que notre action tende désormais à ouvrir le dialogue autour d’une prise en charge égalitaire de la contraception», a-t-il insisté. A sa suite, le Représentant résident de Plan Bénin et chef de file des Partenaires techniques et financiers, Karl Frederick Paul Estrada, a soutenu que la contraception est reconnue comme un pilier développement socio-culturel et économique de toutes nations. A l’en croire, l’accès des populations aux services de contraception permet non seulement d’éviter environ 32% des décès maternels et environ 10% des décès des enfants, mais aussi de contribuer de manière significative à réduire la pauvreté, la faim tout en renforçant l’autonomisation des femmes. «La contraception est un levier de développement qui bien utilisée, peut aider le Bénin dans ses efforts de réduction de la pauvreté bien reflétée dans le programme d’actions du gouvernement adopté par tous», a-t-il laissé entendre. Karl Frederick Paul Estrada n’a pas manqué de réitérer le ferme engagement des Ptf à œuvrer pour une amélioration du taux de prévalence contraceptive moderne au Bénin. Pour Rodrigue Kohoun, représentant le ministre de la Santé, la planification familiale est l’une des stratégies les plus efficaces et les mieux éprouvées dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile et pour l’amélioration de la santé à l’échelle mondiale.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)