Hier lundi 13 mars 2023, l’Eglise catholique et le peuple béninois ont célébré le 24ème anniversaire du décès de Mgr Isidore de Souza, un dignitaire de l’église qui a joué un rôle prépondérant dans la tenue de la Conférence nationale des forces vives de février 1990.
13 mars 1999-13 mars 2022. Cela fait exactement 24 ans que Mgr de Souza, ancien archevêque de Cotonou et figure emblématique de l’histoire politique du Bénin est décédé. Le prélat a rejoint le père céleste à l’âge de 64 ans. Président du présidium de la Conférence nationale qui s’est tenue du 19 au 28 février 1990 au Plm Alédjo à Cotonou et président du Haut Conseil de la République du Bénin de 1990 à 1993, Mgr de Souza a contribué à l’avènement de la démocratie au Bénin. « Nous sommes responsables de ce qui se passera demain. Plaise au ciel qu’aucun bain de sang ne nous éclabousse et ne nous emporte dans ses flots ». Ces propos du prélat à la Conférence nationale résonnent encore dans les mémoires et sont souvent rappelés par les acteurs politiques à l’approche des élections où la tension monte entre divers camps. Mgr de Souza né le 4 avril 1934 à Ouidah est ordonné prêtre le 8 juillet 1962. Il a été archevêque de Cotonou de 1990 à mars 1999, date de son rappel à Dieu. 24 ans après son décès, le souvenir de Mgr Isidore de Souza est encore vif dans les esprits. C’est le cas de l’ancien ministre de la fonction publique et ancien ambassadeur du Bénin au Gabon, Timothée Adanlin. Intervenu sur la chaine de radio publique Ortb le lundi 13 mars 2024, il garde un très bon souvenir du prélat qui l’a marqué lors de son passage à Libreville au Gabon. Les membres de la plateforme Journée Isidore de Souza (Jids), ont également marqué d’une empreinte spéciale la célébration du 24ème anniversaire du décès du prélat à travers un don de vivres aux pensionnaires de la prison civile de Cotonou le dimanche 12 mars 2023. Une action, qui selon Axelle Adiho, représentante de la coordination de la plateforme Jids, est beaucoup plus un clin d’œil au testament de Mgr Isidore de Souza. « Un testament dans lequel le prélat a souhaité qu’un repas soit servi aux prisonniers le jour de ses obsèques. C’est en référence à cela que nous avons décidé de passer chaque année pour donner quelques vivres et éléments essentiels aux prisonniers de la prison civile de Cotonou », a-t-elle expliqué. Après le don de vivres, les membres de la plateforme Jids se sont rendus à la Cathédrale Notre Dame de Cotonou pour se recueillir sur la tombe de celui que certains appellent le père de la démocratie béninoise.
Léonce Adjévi