Après Niamey en décembre 2020, l’Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du centre (Ab/Aoc) a organisé à Cotonou, sa deuxième session ordinaire du Conseil des ministres. Les travaux de la ladite session clôturée vendredi 27 janvier 2023, ont été marqués par la prise d’une série de résolutions et le renouvellement de l’instance dirigeante de l’Alliance.
Face aux urgences écologiques qui se posent au monde et notamment dans la sous-région ouest-africaine, huit pays du continent à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger le Sénégal et le Togo se sont engagés à revoir leurs priorités et à prendre des mesures concrètes visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’impact du changement climatique sur leurs populations. L’une des thérapies envisagées pour limiter l’ampleur du fléau est le biodigesteur qui reste le point nodal de l’Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du centre (Ab/Aoc), un instrument de dialogue politique et de coopération Sud-Sud dont le but est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales et périurbaines à travers le développement et la promotion de la technologie du biodigesteur dans les pays membres. En retraçant cette genèse qui a planté le décor de la deuxième session ordinaire du Conseil des ministres de l’Ab/Aoc, Raoufou Badarou, vice-président du Conseil d’administration de l’Alliance, s’est réjoui du travail qui a été abattu par l’organe depuis la dernière assemblée tenue en 2020. Entre 2021 et 2022, quatre sessions ont été organisées, a laissé entendre l’orateur qui a indiqué que la présente session sera consacrée à l’examen et l’adoption des textes de l’Alliance. Le ministre béninois de l’Energie Dona Jean-Claude Houssou, président en exercice du Conseil des ministres de l’Ab/Aoc a, dans son allocution, dressé le bilan de sa mandature à la tête de l’Alliance. Il s’est particulièrement félicité du soutien dont il a bénéficié tant de la part du secrétariat permanent de l’Alliance que du Conseil d’administration de même que ses pairs ministres. Un soutien qui, à l’en croire, a permis de mener des réflexions et de poser des actions à la hauteur de l’urgence écologique. Il a en outre regretté la faible mobilisation des ressources financières de l’Alliance. « Le bilan en terme de levée des contributions fait ressortir au 31 décembre 2022, que les contributions exceptionnelles de 2021 ont été versées par cinq pays sur huit que compte l’Alliance. Quant aux contributions statutaires de 2022, elles ont été recouvrées auprès de quatre pays ». Du coup, sur la période 2021-2022, on relève un taux de recouvrement de 51%, ce qui plombe les efforts de l’organisation. Dans son allocution d’ouverture des travaux de la session, le ministre d’Etat et de la Coordination de l’action gouvernementale, représentant le Chef de l’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, a martelé toute la disponibilité du Bénin à œuvrer en ce qui le concerne pour l’atteinte des objectifs de l’Alliance. Revenant sur la question de la mobilisation des ressources, il a invité les Etats membres non à jour, à s’acquitter de leurs cotisations afin de permettre à l’Alliance, de disposer des moyens pour faire face aux enjeux climatiques et promouvoir la technologie du biodigesteur. Les travaux de cette session ont consacré la passation de charge entre le président sortant du Conseil des ministres de l’Ab/Aoc Dona Jean Claude Houssou, et son homologue du Burkina Faso, Denis Ouédraogo qui a été porté à cette fonction au terme des travaux.
Gabin Goubiyi