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L’acte 2 du Gouvernement face à la presse (Gfp) a eu lieu le vendredi 21 février 2020. C’est la salle de conférence du Ministère des affaires étrangères et de la Coopération qui a abrité ce rendez-vous au cours duquel le porte-parole du gouvernement est revenu sur tous les sujets de l’actualité nationale au cours du mois, en particulier les trente ans de la Conférence nationale.
Trente ans après la Conférence nationale, la démocratie béninoise est sur la bonne voie. Le porte-parole du gouvernement l’a martelé le vendredi dernier. Selon Alain Orounla, la démocratie béninoise est crédible à travers l’organisation à bonne date des élections. « Depuis le renouveau démocratique, des élections démocratiques ont été organisées, et quels que soient les reproches que l’on pourrait adresser au fonctionnement et à la transparence de ces élections, elles ont quand même abouti, plus d’une fois, à l’alternance au sommet de l’Etat. Et notre pays a pu connaître trois présidents différents à la tête de l’Etat. Ce qui est très appréciable. Il y en a qui ont organisé et qui l’ont perdues. C’est pour dire que la démocratie fonctionne », a-t-il fait observer. Comme ses prédécesseurs, le président Patrice Talon est resté dans la dynamique de la préservation des acquis de la Conférence nationale. C’est d’ailleurs ce qui explique le fait qu’il ait tôt convoqué le corps électoral pour les prochaines élections communales et municipales. « Les institutions fonctionnent. Les élections s’organisent à bonne date, les financements de ces élections sont décaissés.
A titre d’exemple, la date des élections communales et municipales à venir est fixée suffisamment longtemps à l’avance pour que toutes les formations politiques se préparent pour y aller, la Céna a annoncé qu’elle a eu le financement alors qu’avant on a été habitué à un suspense pré-électoral », a-t-il souligné. Le ministre Alain Orounla a aussi tenu à répondre à ceux qui préjugent que le chef de l’Etat remet en cause les acquis de la Conférence nationale. A son avis, Patrice Talon est un démocrate qui s’attèle à renforcer les acquis de la Conférence nationale. C’est d’ailleurs ce qui explique les réformes politiques opérées. Du vote du Code électoral à celui de la Charte des partis politiques, en passant par la loi sur le Statut de l’opposition, la loi sur le financement des partis politiques, la révision de la Constitution, l’orateur du jour n’a occulté aucune réforme politique initiée ces quatre dernières années.
A l’en croire, elles visent, toutes, la consolidation de la démocratie. « Enraciner la démocratie, c’est lutter contre la mal gouvernance qui ne permet pas qu’on ait une économie compétitive. Je dois reconnaître que, sous le président Patrice Talon, la liberté de mal gérer les ressources de l’Etat sans rendre compte, la liberté de voler l’Etat, la liberté de faire grève en laissant des patients mourir dans les hôpitaux, ont été supprimées. Il faut savoir qu’au Bénin, aucune loi votée ne remet en cause les libertés, il y a eu des réformes dont l’objectif est de moderniser notre démocratie, car au nom de la démocratie plusieurs crimes économiques ont été commis », a-t-il fait observer.
Fin de la démocratie reptilienne à Plm Aléddjo
Cette session du Gfp a aussi permis d’aborder le sort réservé à l’hôtel Plm Alédjo. Selon le ministre, avant le président Patrice Talon, personne n’avait véritablement pensé à rénover cet espace de démocratie. Cet espace de démocratie, a-t-il indiqué, a été laissé à la démocratie reptilienne, parce que ce sont des serpents qui visitent cet endroit. Et il a pointé un doigt accusateur sur ceux qui revendiquent la paternité de cette Conférence nationale et qui ont la plume acerbe contre le gouvernement. Selon lui, ils ne se sont pas penchés sur les symboles même de cette Conférence. « Ceux qui ont été les acteurs et les témoins de cette Conférence se sont lancés dans une lutte du pouvoir. Puisque l’une des résolutions de cette conférence, c’était qu’un premier ministre de transition ne devrait pas être candidat à l’élection présidentielle. Résultat final, c’est lui qui a été le premier président de cette démocratie. Ce qui prouve que les prédécesseurs du président Talon, n’ont pas tiré les conséquences des résolutions qu’eux-mêmes ont adoptées », a-t-il confié. Il a aussi fait savoir que le président de la République et son gouvernement reconnaissent le droit à la nostalgie à ceux qui ont été acteurs et/ ou témoins de cette Conférence qui ne va pas à elle seule faire le développement du Bénin. « Toujours est-il que le président prend sa part dans l’histoire en ayant le courage de mettre des mots sur les maux et de proposer une thérapie de choc mais qui donne des résultats. Ce n’est pas un monarque, c’est un démocrate », a-t-il martelé.
Joël Samson Bossou
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