Dans le cadre du 68ème Pèlerinage en hommage à la Vierge Marie, les fidèles de l’église catholique romaine, venus de tous les horizons, se sont rués vers le sanctuaire Notre Dame d’Arigbo de Dassa-Zoumè pour se ressourcer et se rapprocher plus de Dieu. Plusieurs activités ont marqué les trois jours de célébration dont la messe de clôture d’hier dimanche 21 août 2022 présidée par le Nonce apostolique, Mgr Mark Gérard Miles, qui était entouré des membres de la conférence épiscopale du Bénin.
« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer, et n’y parviendront pas…..», déclarait Jésus à ses disciples dans l’évangile selon Saint Luc 13 V 22-31. Ce passage biblique médité lors de l’eucharistie de ce dimanche a permis au Nonce apostolique, Mgr Mark Gérard Miles, de le décortiquer et de tirer les enseignements qu’il renferme. Pour mieux se faire comprendre, il a développé son argumentaire autour de trois montagnes. La première comparable aux collines de Notre Dame d’Arigbo de Dassa-Zoumè permet à ceux qui s’y rendent chaque année de se rapprocher plus de Dieu en vue de bénéficier de ses grâces. La seconde montagne, symbole de la croix de Jésus, invite chaque chrétien à porter sa croix comme le Christ. Autrement dit, pour passer par la porte étroite dont parlait Jésus, cela exige des souffrances et demande beaucoup de sacrifices. Il faut alors être persévérant pour obtenir la gloire du Seigneur. La troisième montagne auquel a fait allusion le Nonce dans son sermon est l’accès au banquet des cieux. Pour participer à ce festin, il faut avoir une certaine prédisposition intérieure et cultiver les vertus du pardon et de l’humilité. Pour y parvenir, Monseigneur Mark Gérard Miles estime qu’il faut implorer l’intercession de la Vierge Marie par la prière quotidienne en évoquant le feu du saint Esprit. En somme, marcher avec Marie pour aller au Seigneur, c’est porter sa croix comme Jésus et avoir des dispositions intérieures pour le paradis par l’esprit de pardon, d’humilité et la prière. En choisissant le thème : «En synode avec Marie la mère de l’église » pour commémorer le pèlerinage 2022, la Conférence épiscopale du Bénin a voulu, non seulement, rester collée à l’actualité synodale (2021-2023) décrétée par le Pape François, mais aussi a voulu approfondir la place de la Vierge Marie comme figure de synodalité dans une Eglise africaine à l’écoute de la parole de Dieu.
Le plaidoyer de Mgr Victor Agbanou
En marge du 68ème pèlerinage à la grotte mariale Notre Dame d’Arigbo de Dassa-Zoumè, le président de la Ceb, Monseigneur Victor Agbanou, évêque de Lokossa, a plaidé en faveur de la fin des travaux d’aménagement du sanctuaire entrepris depuis des années. « Pardon, aidez-nous à finir les travaux de ce sanctuaire. Vos divers dons sont et seront les bienvenus», a-t-il lancé à l’endroit des généreux donateurs et autres personnes de bonne volonté. Son collègue du diocèse de Dassa-Zoumè, Monseigneur François Gnohossou, a dans son introductif, rétabli l’histoire de la grotte mariale qui a accueilli son premier pèlerinage en 1954 sous la coupole de Mgr Louis Parisot. Selon lui, contrairement à ce que beaucoup pensent, la Vierge Marie n’est jamais apparue à Dassa-Zoumè. Mais le site, qui ressemble à celui de Notre Dame de Lourdes a été dédié à la Vierge Marie pour permettre aux fidèles chrétiens catholique d’y effectuer leur pèlerinage annuel. A sa suite, Père Fortunet Badou, recteur du sanctuaire, a remercié tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l’aménagement progressif du site. Comme challenge l’année prochaine, il s’est donné l’aménagement des allées principales du sanctuaire.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)