A la suite du 9ème message du président Patrice Talon sur l’état de la Nation, plusieurs personnalités ont accepté de livrer leurs impressions sur le discours prononcé par le chef de l’Etat. Ci-dessous, leurs avis.
Rachidi Gbadamassi, ministre conseiller: « C’est un discours scientifique, technique et politique »
« Tout d’abord, permettez-moi avant tout propos de remercier l’honnêteté intellectuelle du président Patrice Talon et sa propriété intellectuelle. C’est un discours qui retrace véritablement la vie de la Nation. Un discours scientifique, technique, politique. Alors, pourquoi je salue l’honnêteté intellectuelle du président ? Il a commencé par ce qui est le plus difficile. Si vous voyez, dans le discours, il a commencé par les secteurs de la sécurité et de la défense. Il a parlé du terrorisme. Il a dit ce qui a été fait. Il a dit ce qu’il reste à faire. Les investissements qu’il a faits en matière de défense et de sécurité. Relativement au défi sécuritaire, il a reconnu publiquement que des efforts restent à faire de ce côté. S’il voulait faire de la politique politicienne, il allait commencer par les routes. Et Dieu sait qu’aujourd’hui, les plus belles routes au niveau de la sous-région se trouvent au Bénin. Il pouvait commencer par la construction des marchés modernes. Il pouvait s’appuyer sur le bilan élogieux. Il n’a pas fait ça. Mais en tant qu’homme d’Etat, soucieux de la sécurité des Béninois, il a commencé par ce qui est difficile. Et je pense qu’il faut à ce niveau saluer l’honnêteté intellectuelle. Sur le plan sécuritaire, il a fait l’état des lieux. Il a dit ce qui a été fait et ce qu’il reste à faire. Ce qu’il reste à faire, c’est de continuer de renforcer nos capacités militaires, les renseignements. Vous savez, en matière de défense et de sécurité, il ne peut pas tout extérioriser. Mais au moins, il a reconnu qu’il y a des failles et il a dit, nous allons vaincre le terrorisme. Depuis un certain moment, les amis d’en face sont en train de dire que la construction des 30 lycées techniques et agricoles n’est plus une réalité. Le président de la République, dans un style franc, a démontré s’il y a du retard dans la construction de ces lycées, c’est pour des raisons techniques. En effet, on ne construit pas des lycées techniques comme on construit les poulaillers. Et il a fait savoir que plus de 440 milliards de francs Cfa sont déjà mobilisés pour la construction des 30 lycées techniques et agricoles l’année prochaine. C’est le point fort de son discours. C’est le concret. L’autre moment fort de ce discours, il a dit, « on ne mange pas les routes, mais la route fait manger les gens ». Il n’y a pas de développement sans le développement de la route. Le développement d’une Nation passe forcément par le développement de la route. Sans le développement des routes, il n’y a pas de développement économique. Et s’il n’y a pas de développement économique, on ne peut pas créer la richesse parce que c’est la richesse qui crée l’emploi. Donc moi, je pense en toute humilité que le président Patrice Talon a fait un très bon discours. L’autre chose qu’il faut retenir, c’est que le président de la République a montré que le vrai social, est de s’assurer que chaque enfant béninois, qui naît, doit grandir dans de très bonnes conditions et qu’il faut lui assurer sa suivie et sa croissance. C’est vraiment un discours de responsabilité et de défi. C’est un discours d’un homme d’Etat et la démocratie, c’est le respect des lois, c’est le respect de la Constitution. Je pense que le Bénin est régi par la Constitution. Je crois que nul n’est au-dessus de la loi fondamentale ».
Propos recueillis par Patrice Zoundé (Coll)
Richard Allossohoun, député du parti Up le Renouveau : « Les signaux sont au vert »
La mission pour laquelle le président Talon naquit, est celle d’un Chef d’Etat…
« Dans son discours à la nation, nous avions en face de nous, un président qui est fier de la grandeur du travail accompli en si peu de temps pour les générations actuelles et surtout pour la postérité. La vision est claire : faire du Benin, un pays ayant atteint l’autosuffisance alimentaire à travers la construction des lycées agricoles ; un pays économiquement et financièrement stable, à travers la transformation et la restructuration de son économie, un pays où règne la sécurité pour les efforts et les moyens colossaux mis dans la lutte contre le terrorisme, un pays qui tend vers l’atteinte des points 6 et 7 des Objectifs pour un développement durable (Odd) notamment 80% de couverture en eau potable et une progression continue dans la production et la fourniture d’énergie propre et abordable, un pays qui valorise le capital humain à travers la formation des enseignants à l’extérieur. Ceux-là, une fois le savoir acquis, pourront rentrer pour servir sous peu leur patrie dans les lycées qui seront bientôt construits. La santé publique a été aussi une préoccupation majeure dans le discours du président de la république où les réformes et les investissements en cours, feront du Benin, un pays de référence en matière sanitaire. Le secteur du tourisme a également a été mis en exergue dans le discours du chef de l’Etat. Ce secteur, il faut le reconnaître, a connu une grande avancée sous le président Talon avec des investissements structurants qui renforcent l’attractivité des grandes villes du pays telles que Cotonou, Porto-Novo, Ouidah, Abomey, Nikki et autres pôles touristiques qui sont devenues aujourd’hui des destinations très prisées par les visiteurs. La démocratie, à travers la prise de pouvoir ou l’alternance au sommet de l’Etat, continuera d’être promue à travers des élections libres et transparentes. En somme, c’est un discours assez succinct mais complet qui montre à suffisance que les signaux sont au vert pour un développement certain et harmonieux de notre pays. La faim, la dictature, la privation des libertés collectives et individuelles, sont le refrain que nous avions chanté sous les régimes passés. Nous chantons à présent la prospérité sous le régime du président Talon, et les Béninois le chanteront sous le régime qui succédera à celui du président Talon en 2026. C’est pourquoi, nous devons à tout prix préserver les acquis du régime de la rupture et mettre en place un régime qui s’inscrira dans la même vision et qui pourra corriger certaines insuffisances dans la gouvernance, toute chose étant perfectible par ailleurs. ».
Propos recueillis par Gabin Goubiyi
Serge Ahouansou, Dac du président de Moele-Bénin: « Il a montré aux Béninois la différence dans la gestion »
« Nous avons suivi ensemble ce discours qui a fait le point des réalisations, des progrès réalisés par notre pays et les défis à relever pour les mois à venir. Je ne dirai pas les années, parce que le chef de l’État est en train de faire son deuxième et dernier mandat. Il a rassuré les Béninois à travers ce qu’il a fait. Il a montré aux Béninois, la différence dans la gestion, là où il a placé aujourd’hui notre pays dans le concert des nations. Quand je dis concert des nations, je parle de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique toute entière. Vous constatez que le Bénin est un peu plus respecté, même dans ce que nous faisons le plus. Je veux parler des emprunts. Aujourd’hui, le Bénin a une signature un peu plus spéciale. Vous savez que le Bénin est passé de la notation B à 2B, ce qui fait que notre crédibilité aujourd’hui sur le plan international est un peu plus appréciée. Il a présenté effectivement les réalisations sur le plan des infrastructures, de la santé, de la décentralisation, de la sécurité. Effectivement, même s’il a reconnu que sur le plan de la sécurité, nous peinons à lutter victorieusement contre le terrorisme, il a précisé aussi que nous n’avons pas encore trouvé la solution qu’il faut pour lutter contre la cherté de la vie. Moi, je pense qu’on n’a pas noté une autosatisfaction béate. Je pense que c’est quand même très intéressant. Et aujourd’hui, s’il a pu mettre en place le collège des ministres conseillers, c’est pour que sur le terrain politique, au-devant de nos populations, qu’il y ait en même temps les retours de ce qui se dit, loin des renseignements qui constituent peut-être un truc caché. Aujourd’hui, il a été demandé aux ministres conseillers d’être beaucoup plus présents sur le terrain comme étant une interface entre le président de la République et nos populations. Je pense que ce sont des actions que nous apprécions au niveau du parti Moele-Bénin. Vous savez, nous sommes sur le terrain politique. Et quand vous êtes sur le terrain politique, nous ne sommes pas à l’église ni à la mosquée. Aucun président au monde ne veut que les gens l’embêtent au lieu de tirer son action vers le bas. Et donc, aujourd’hui, le président de la République s’est dit qu’il est sur une dynamique positive. Donc, il est nécessaire qu’il continue son travail. Donc, nous sommes dans cette logique-là. Le président de la République, effectivement, en disant cette citation, demande aux uns et aux autres de le laisser, effectivement, travailler. Il ne dit rien d’extraordinaire. Le développement est son action principale et il pense qu’il faut aller vers le développement pour le bonheur de nos populations. Merci au chef de l’État. Merci parce que, loin de se dire qu’il est totalement satisfait de son discours, il nous a dit un peu là où il lui importe de mettre le doigt. Notamment, il nous a parlé de la lutte contre le terrorisme, il nous a parlé de la vie chère. Il nous a présenté le système selon lequel l’industrialisation a pris aujourd’hui un grand pas. Du coup, la planification faite dans la satisfaction en ce qui concerne l’énergie électrique, ça pose un problème parce que l’industrialisation a pris corps. Aujourd’hui, les matières premières, si elles existent, je veux parler du coton, du soja, de l’anacarde, ça a permis à plusieurs investisseurs d’aller sur le domaine de l’industrialisation. Et vous savez mieux que moi, ceux qui parlent d’industrialisation parlent de l’électricité. Donc, ces éléments nous amènent à renforcer ce qui se fait dans le domaine électrique et c’est ce sur quoi le président de la République a mis le doigt. Je pense que nous devons l’encourager à aller de l’avant ».
Propos recueillis par P Z (Coll)
Christophe Agbodji, conseiller communal à Houéyogbé : « Un leadership visionnaire pour un Bénin en marche vers l’excellence »
« Le discours du président Patrice Talon à la nation, empreint de réalisme et d’espoir, confirme une fois de plus le rôle de bâtisseur qu’il incarne pour notre pays. À travers une vision claire et des actions audacieuses, le Bénin s’est engagé dans une dynamique de progrès qui inspire et suscite l’admiration au-delà de nos frontières. Les résultats sont tangibles : un réseau routier de qualité classé parmi les meilleurs d’Afrique, un accès à l’eau potable qui touche désormais 80% de la population, une industrialisation accélérée et des réformes profondes dans tous les secteurs stratégiques. Ces avancées, bien que parfois exigeantes en sacrifices, démontrent que la voie choisie est celle d’un développement durable et inclusif. Sur le plan social, le gouvernement a mis l’humain au centre de ses priorités, comme en témoigne le programme de supplémentation nutritionnelle pour les 1000 premiers jours, un investissement crucial dans le capital humain de demain. Ce souci constant du bien-être des citoyens, associé à une gouvernance exemplaire reconnue pour sa transparence budgétaire, consolide la confiance des partenaires internationaux et crédibilise davantage notre pays sur la scène mondiale. Face aux défis sécuritaires, économiques et climatiques, le chef de l’État appelle chaque Béninois à renforcer cet état d’esprit de responsabilité collective, où le travail, la discipline et la persévérance restent les clés de notre succès. Nous avons aujourd’hui la chance de vivre une véritable transformation structurelle et culturelle, plaçant le Bénin sur le chemin de l’excellence. Patrice Talon incarne une vision moderne et pragmatique de la gouvernance. Sa démarche inspire la fierté nationale et redonne espoir à un peuple qui se sait désormais maître de son destin. Le Bénin avance, et rien ne semble pouvoir l’arrêter ».
Propos recueillis par Serge Adanlao
Expérience Tèbè, président du Mpl : « Ce discours témoigne d’un mépris inacceptable pour la réalité quotidienne…»
Le Parti Mpl tient à exprimer sa profonde déception et sa vive indignation suite au discours sur l’état de la Nation prononcé par le chef de l’État le vendredi 20 décembre 2024. Ce discours, empreint d’une autosatisfaction criante, témoigne d’un mépris inacceptable pour la réalité quotidienne que vivent nos concitoyens. Il est inacceptable de se réjouir d’une situation nationale alors que les citoyens font face à des difficultés insurmontables. L’absence d’un bilan social tangible et la négligence des réalités vécues telles que celles des Ame, des agents du port, des transporteurs des commerçants etc…, ainsi que la jeunesse confrontée à un chômage endémique, illustrent l’aveuglement de nos dirigeants. Dans ce contexte de cherté de la vie, particulièrement en cette période de fin d’année, le silence radio du chef de l’État est non seulement décevant, mais également révélateur d’une indifférence insupportable. Les propos tenus lors de ce discours, tels que « Aucune supplication, aucun râlement, aucune menace ne nous fera reculer », ne font que renforcer l’idée d’un dirigeant qui se place au-dessus des aspirations et des souffrances de son peuple. Ce discours, plutôt que de rassembler, divise et aggrave les tensions sociales. La posture adoptée par le chef de l’État évoque davantage celle d’un chef de parti politique que celle d’un président de la République, chargé de rassembler et d’apaiser. Cette occasion manquée pour initier un véritable dialogue social et pour restaurer l’espoir chez nos concitoyens est une opportunité regrettablement perdue. Au lieu d’appeler à la cohésion nationale, le discours n’a fait qu’amplifier le sentiment de désespoir parmi ceux qui attendent des réponses tangibles et une véritable prise en compte de leurs préoccupations. Face à cette situation, le parti Mpl appelle le chef de l’État à faire preuve d’humilité, à écouter les voix de la nation et à engager un véritable dialogue pour construire ensemble un avenir meilleur. Nous ne pouvons rester indifférents face à la souffrance de nos concitoyens et nous exigeons des actions concrètes pour améliorer leur quotidien.
Fait à Cotonou, le 21 décembre 2024
Le Président,
Lot 2127 H Mènontin 01 BP : 1874 Cotonou ; (+229) 97 39 05 01 ; [email protected] ; www.mplbenin.com
Expérience A. Tèbè