L’Autorité de régulation des marchés publics a organisé un atelier de validation des résultats des audits des marchés publics au titre des exercices budgétaires 2018 et 2019 à l’endroit des différentes autorités contractantes le lundi 16 décembre 2024 à Sèmè-Podji. Cela, afin qu’elles puissent porter des amendements ou valider le document pour permettre à l’Armp de demander des comptes à qui de droit au besoin.
Les rapports des audits réalisés par les cabinets Belmag Sarl et Everest expertises associées sur la commande de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) ont fait objet d’un atelier de validation le lundi 16 décembre 2024 à Sèmè-Podji. Plusieurs aspects ont été abordés dans le cadre de cette enquête. Il s’agit entre autres, de la revue du cadre juridique des marchés publics ; l’appréciation de l’organisation et du fonctionnement des organes normatifs des marchés ; l’appréciation de l’intégrité et de la transparence du système ; l’évaluation de la compétence et des expériences des personnes en charge du système de passation des marchés publics, la vérification de la tenue et la conservation des dossiers et des documents relatifs aux transactions et à la gestion des marchés publics. Elvire Agbassagan, directrice général du cabinet Belmag, avance qu’il s’agit d’une mission qui a été confiée à son cabinet. « Nous avons rempli la mission et aujourd’hui nous sommes là pour rendre compte du rapport synthèse définitif qui relate les irrégularités et les recommandations », a-t-elle confié. La principale difficulté, selon Elvire Agbassagan, est liée à l’archivage. « L’audit est caractérisé principalement par une carence documentaire vu que les autorités et acteurs en place (au cours de l’exercice budgétaire 2019) ne sont plus là majoritairement donc le système d’archivage a posé de nombreux problèmes », a-t-elle relevé. Cette session a permis aux autorités contractantes d’apprécier ou de faire des observations en vue de la validation du document. Ces audits, souligne Séraphin Agbahoungbata, président de l’Armp, permettent d’identifier les forces et les faiblesses du système de passation et d’exécution des marchés publics, tout en proposant des recommandations concrètes pour une amélioration significative de la gestion de la commande publique au Bénin. « Les marchés publics constituent un levier essentiel du développement économique et par conséquent, il est primordial de s’assurer qu’ils soient gérés de manière efficace, équitable et transparente », a-t-il fait savoir. La finalité de l’atelier, assure Séraphin Agbahoungbata, ne se limite pas à un simple constat des dysfonctionnements. « Il de passer en revue les imperfections et lacunes relevées ainsi que les solutions proposées pour les intégrer dans une approche globale devant garantir l’efficacité, la transparence et l’équité dans la gestion des ressources publiques en général, et pour l’amélioration du système de passation de la commande publique en République du Bénin », a détaillé le président de l’Armp. Il faut souligner que les audits ont été réalisés avec l’appui de la Banque mondiale.
Odi I. Aïtchédji