L’actualité politique nationale est marquée ces derniers jours par une série d’événements dont la sor-tie médiatique de Me Adrien Houngbédji, la désignation des nouveaux membres du Conseil économique et social (Ces) et l’affaire relatife à la tentative de coup d’Etat déjoué. Ces différents sujets ont inspiré Zéphirin Kindjanhoundé, Coordonnateur départemental du Ces au niveau du Zou.
La récente déclaration de Me Adrien Houngbédji continue de susciter moults réactions au sein de l’opinion politique. Outré par cette sortie malencontreuse, Zéphirin Kindjanhoundé a fait une analyse pointue des déclarations de cet homme politique. « Je pense que le patriarche a perdu les pédales. Il a disjoncté. Au regard du palmarès élogieux qui est le sien, de ses connaissances en droit, de l’expérience qu’il a acquise, il ne peut pas dire ces choses. Quel héritage laisse-t-il ainsi à nous, ses jeunes frères », se désole Zéphirin Kindjanhoundé. Il ne sait pas les mobiles qui justifient cette position du quadragénaire qui a adhéré librement aux idéaux du système partisan. En témoigne la fusion de l’ex-Prd avec l’Union progressiste (Up). « Il sait pertinemment qu’il a fallu un contrat synallagmatique entre le président Joseph Djogbénou, président de (l’Up) et lui pour acter la fusion des deux formations politiques devenues Union progressiste le renouveau (Up-Le renouveau). Comment, après avoir décidé en toute lucidité, il va se lever pour dire tout ce que nous avons entendu dire ? C’est bien dommage », a-t-il regretté. Il a poursuivi en indiquant que Me Adrien Houngbédji est passé à côté de la plaque et qu’il sait que, juridiquement le Prd n’existe plus. Ce-pendant, il lui trouve une circonstance atténuante liée au poids de son âge. « Du haut de ses 83ans, c’est normal. Je vais plutôt vous étonner. 83 ans ce n’est pas n’importe qui. Certains vont me dire qu’il y en a qui sont plus âgés que lui. Oui, mais nous qui critiquons, qui parlons aujourd’hui attendons d’abord d’atteindre cet âge. Dieu nous en donnera. Je mets tout cela sur le coup du poids de l’âge, parce qu’il a dit des choses qui ne devraient pas venir de lui », a-t-il insisté. Connaissant l’homme pour son instabilité politique, il estime qu’il pourra revenir sur ses propos dans les prochains jours.
Le Ces, une institution constitutionnelle en pleine mutation
Désigné coordonnateur Ces du département du Zou, Zéphirin Kindjanhoundé a également abordé les missions assignées au Conseil économique et social. Institué par la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République, le Ces est une institution constitutionnelle. Selon l’article 139 de la constitution, le Ces donne son avis sur les projets de loi d’ordonnance ou de décret ainsi que sur les propositions de loi qui lui sont soumis. Les projets sociaux et à caractère économique lui sont obligatoirement transmis pour avis » Il s’agit donc d’une institution d’équilibre qui permet la prise en compte des légitimes aspirations de toutes les couches de la société dans les pro-jets et programmes de réformes à caractère économique, social et technique. A l’épreuve du temps, la structura-tion, la composition et le fonctionnement du Ces ont progressivement érodé sa vitalité et sa visibilité si bien qu’en l’état, il n’accompagne plus tellement la société après une trentaine d’années d’existence. D’où les réformes à tra-vers la loi 2024-26 portant loi organique sur le Ces adoptée le 21 juin 2024. C’est en application de cette loi qu’est intervenue la récente désignation des nouveaux membres et coordonnateur devant siéger au sein de ladite institu-tion. Parmi ces coordonnateurs départementaux, figure Zéphirin Kindjanhoundé qui salue la détermination du chef de l’Etat et témoigne toute sa reconnaissance aux autres membres. Pour lui, ceux qui ont été désignés disposent les atouts nécessaires pour faire le job.
Complot contre la sûreté de l’Etat, un recul pour la démocratie
Zéphirin Kindjanhoundé, se prononçant sur le verdict de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) dans l’affaire tentative de coup d’Etat déjoué, a apprécié l’impartialité de la justice béninoise. En effet, du 23 au 24 septembre 2024, un coup d’Etat a été déjoué de justesse, car prévu pour être exécuté le 27 du même mois. Ayant appris l’information, la Fondakiz a condamné les faits à travers un communiqué officiel dans le-quel elle a exhorté le peuple à la sérénité et le chef de l’Etat au courage. Aussi, elle a réitéré son soutien indéfec-tible au bâtisseur de la Nation, Patrice Talon. Justifiant le fondement de ce pas posé par sa fondation, Zéphirin Kindjanhoundé a rappelé qu’en matière de coup d’Etat, notre pays a une histoire. Il s’est souvenu de cette période caractérisée par une instabilité politique, économique et sociale. Mais depuis la conférence nationale, cette page lugubre est définitivement tournée.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)