La réforme du système partisan tant souhaitée par Patrice Talon depuis sa candidature à la Présidentielle, continue de faire son bonhomme de chemin. Le Prd s’y conforme après moult tergiversations. Et d’autres sont vivement attendus.
« Il vous souviendra qu’à plusieurs reprises en effet, j’ai souhaité vous rencontrer déjà pendant que j’étais président de la Cour constitutionnelle sur la situation politique nationale et sur l’intérêt majeur à faire en sorte que le nouveau système partisan trouve encore plus d’écho, soit davantage renforcé par des actions pertinentes que vous et les hautes autorités de ce pays puissent mettre en œuvre ». Ce sont les propos tenus par Joseph Djogbénou, président de l’Union progressiste (Up), à l’annonce de la fusion prochaine de l’Up et du Prd. Il faut dire qu’Adrien Houngbédji et les siens ont longtemps hésité, avant finalement de se saborder. Le parti continue de ruminer son échec électoral des Législatives de 2019. Le Prd n’ayant pas réussi à rassembler les 10% des suffrages exprimés sur le plan national, son bateau était resté à quai. La loi étant la loi, même si elle est dure, il fallait trouver une astuce pour la contourner et éviter de tomber dans le même piège. D’où cette stratégie de fusionner avec le plus grand parti politique du moment et espérer grappiller quelques points. Sinon l’échec répété deviendra un psychodrame politique. En effet, la loi du système partisan a été votée au Parlement par les députés de la 7ème Législature, sous les ordres de Adrien Houngbédji. Seulement qu’en chemin, le Prd qui devrait disparaître au détriment du Bloc républicain (Br), s’était désisté presqu’à la fin des négociations. Comme auparavant, l’idée du logo et la question de l’identité avaient été évoquées par les dirigeants du parti pour justifier cette reculade. Désormais, face à la réalité et le dos au mur, le Prd devra pour sa survie, s’adapter. D’ailleurs, les partis politiques sont toujours confrontés au même dilemme, que ce soit dans l’opposition ou la mouvance. Ils devront fusionner ou mourir de leur belle face à l’écueil des 10%. A bon entendeur !
Jean-Paul Mahugnon