(4 autres agents placés en garde à vue)
Un vaste réseau d’agents a été démantelé par les acteurs de la chaîne pénale à la Zone spéciale économique de Glo-Djigbé (Gdiz). Au sein de cette zone spéciale économique en construction où s’élèvent plusieurs structures avec des opportunités d’emplois, des agents véreux s’adonnent à des faits déviants d’abus de fonction, d’escroquerie et de harcèlement sexuel sur les filles et les femmes en quête d’emplois.
Dans ce dossier rendu public par un média de la place, plusieurs personnes ont été arrêtées et déposées en prison. Parmi les prévenus, deux (2) directeurs des ressources humaines (Drh) sont poursuivis sans mandat par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). De même, quatre (4) autres agents de la Gdiz sont placés en garde à vue. D’après les informations glanées, les victimes sont majoritairement des filles et des femmes en quête d’emplois à la Zone spéciale économique de Glo-Djigbé. Certaines femmes ont été escroquées et d’autres abusées sexuellement par les prédateurs sexuels et les escrocs qui opèrent au sein de la Gdiz comme agent. Selon nos informations, les deux directeurs des ressources humaines mis en cause dans cette affaire officient à l’usine de transformation de cajou de la Gdiz. Sur dénonciations des victimes, les deux prévenus ont été interpellés au début du mois d’avril 2024 par les éléments du commissariat spécial de Gdiz. Dans la foulée, une procédure a été faite et les deux accusés ont été présentés au parquet du Tribunal d’Allada. Au regard des éléments de preuves à charge, le parquet a décidé de placer sous mandat de dépôt les mis en cause. D’après les faits, l’un des deux prévenus prend des dossiers de demande d’emploi et promet d’aider les postulantes contre 15.000 FCfa ou 20.000 FCfa, et même parfois 10.000 FCfa. Les fonds exigés sont en fonction des moyens des demandeurs d’emploi. De plus, lors de la présentation des deux mis en cause à la Criet, le jeudi 18 avril 2024, les officiers de police judiciaire ont révélé qu’ils ont découvert sur leurs téléphones portables qu’ils demandent aux filles ou aux femmes à la recherche d’emplois d’envoyer des images de leur nudité. C’est donc en fonction de la beauté du sexe que les femmes en quête d’emplois sont appelées. Le 24 avril 2024, la Brigade économique et financière a procédé à l’interpellation de quatre (4) personnes à la Gdiz. En garde à vue, ces quatre personnes devraient être présentées au procureur spécial de la Criet dans les jours à venir. Par ailleurs, il y a nécessité que les responsabilités soient situées dans cette affaire et que la justice fasse son travail afin de trouver toutes les personnes impliquées dans cette affaire d’abus fonction, d’escroquerie et de harcèlement sexuel. C’est une preuve que sous le gouvernement du Nouveau départ, les affaires liées au trafic d’influence, à l’abus de fonction, à l’escroquerie, au harcèlement sexuel et au viol ne restent pas impunies. Cela démontre que le gouvernement du président Patrice Talon travaille pour le respect des droits de la femme au Bénin.
Abdourhamane Touré