(Il évoque les transactions financières entre son patron et lui)
L’une des personnes ayant déposé à la Criet le mardi 28 janvier dans l’affaire « Complot contre l’autorité de l’Etat » est Crépin Adjigbékoun, comptable de la société Ceradis, collaborateur de Rock Niéri.
«J’interviens au sein de la société en qualité de comptable. Mon patron me laisse des chèques qu’il signe à blanc et que je remplis. On retire des fonds allant de 50 à 500 millions de FCfa.
Monsieur Olivier Boko nous venait parfois en aide quand on a des difficultés. Il nous donnait entre 100 et 200 millions.
Comme nous avons assez de marchés, nous souscrivons des prêts auprès des institutions financières.
Les fonds que je remets à Monsieur Rock Niéri varient de 100 à 200 millions de FCfa. Je remets parfois de l’argent à Monsieur Ricardo sur instruction de monsieur Niéri.
De juin à septembre 2024, le montant total que j’ai remis à Monsieur Niéri et Ricardo peut être évalué à 2 milliards 500 millions de FCfa.
Je ne saurais dire à quoi étaient destinés ces différents fonds retirés.
Entre le 10 et le 20 septembre 2024, j’ai retiré environ 600 millions de FCfa.
Pour moi, les retraits étaient destinés aux travaux liés aux marchés de notre société, au paiement de nos prestataires et fournisseurs.
Monsieur Olivier Boko n’a aucune part dans la gestion des fonds de la société. Il aide plutôt mon patron (Rock Niéri Ndlr) dans l’exécution des marchés.
Monsieur Niéri a beaucoup d’amis qu’il aide à gagner des marchés.
J’ai appris comme tout le monde sur les réseaux sociaux que des fonds ont été retrouvés chez Monsieur Oswald Homéky. J’ai vu monsieur Niéri la dernière fois le lundi 23 septembre 2024.
Je ne suis nullement impliqué dans cette affaire de complot contre l’autorité de l’Etat qui me donne d’ailleurs la migraine toutes les fois que j’y pense.
Je ne connais pas Monsieur Homéky. Je l’ai vu la première fois le 1er octobre 2024 lors de notre présentation à la Criet.
J’ai été interpellé au poste de péage de Grand-Popo alors que je tentais de prendre la tangente suite à des alertes que j’avais reçues. C’est la peur qui m’a amené à tenter de fuir pour aller m’établir à Lomé ».
Propos recueillis par Gabin Goubiyi