(L’audience reportée à ce jour)
Le procès de l’homme d’affaires Olivier Boko et de l’ancien ministre des Sports, Oswald Homéky, dans l’affaire « Tentative de coup d’Etat au Bénin » s’est ouvert le mardi 21 janvier 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Les deux principaux prévenus, vêtus de gilets de prisonniers mais sans menottes, ont comparu aux côtés de quatre autres individus pour « complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agents publics et faux certificats ».
À leur arrivée à 07h47, Olivier Boko, en costume bleu foncé, et Oswald Homéky, portant une chemise de la même couleur, ont été accueillis par une Cour composée de trois membres. Cette composition de la Cour a été contestée par les avocats de la défense qui ont réclamé qu’elle soit constituée de cinq membres. Toutefois, le Procureur spécial près la Criet, Mario Mètonou, a assuré que la composition de la Cour n’avait aucune irrégularité.
Durant l’audience, les prévenus ont formellement plaidé non coupables des faits qui leurs sont reprochés. Neuf témoins, dont le colonel Dieudonné Tévoèdjrè, étaient présents à l’audience. À 10h15, une première suspension de l’audience a été prononcée pour une durée de 15 minutes. Peu après, Me Kato Atita, avocat de Olivier Boko, a demandé un entretien privé avec le procureur spécial, à 10h34.
L’audience a connu plusieurs rebondissements. À 11h00, après la reprise des débats, Me Ayodélé Ahounou a décidé de se retirer de la défense en raison du maintien de la composition de la Cour à trois membres. Puis, à 11h11, Me Kato Atita a annoncé son désistement également, arguant que son client, Olivier Boko, ne se sentait pas en sécurité avec la présidence actuelle de la Cour. Selon lui, la présidente de la Cour serait liée à des personnalités proches du chef de l’État.
Finalement, à 11h30, les avocats de la défense se sont progressivement retirés de la salle d’audience. À 11h50, la séance a été suspendue et un report a été prononcé pour ce mercredi 22 janvier 2025; le temps pour les prévenus de choisir d’autres avocats pour leur défense.
Léonce Adjévi