(Lire ses propos à la suite des réquisitions du ministère public)
L’opérateur économique proche du régime du Nouveau départ accusé d’être l’un des artificiers du complot contre l’autorité de l’Etat ourdi courant septembre 2024, est intervenu ce jeudi 30 janvier 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Invité à réagir au réquisitoire du Procureur spécial de la Criet, l’homme de main de Patrice Talon, a persisté dans sa ligne de déni de toute implication dans le projet de coup d’État en préparation contre son allié de veille date. «Le procureur spécial vous amène à faire un procès de la richesse et un procès de la pauvreté. N’allez pas dans ce sens», a-t-il souhaité. Pour lui, les faits démontrent à suffisance qu’il n’est mêlé ni de près ni de loin au complot dont il est accusé. «Je suis innocent. On veut me condamner par déduction», a-t-il clamé. Et d’ajouter «J’étais à Casablanca quand le chef de l’Etat m’a appelé. J’ai dû chercher un avion express pour rentrer. Si je voulais faire un coup d’État, je n’allais pas rentrer», a fait savoir celui qui est considéré comme le numéro 2 du régime en place au Bénin depuis avril 2016.
Pour Olivier Boko, ce procès constitue un tournant pour le pays et cache des non-dits. «Ce procès est historique. Je suis du système. Je sais comment ça fonctionne. Je sais, je sais, je sais…Nous en reparlerons», a laissé entendre l’acteur politique et très discret. «L’opposé de la beauté, ce n’est pas la laideur, c’est l’indifférence. L’opposé de la justice, c’est l’indifférence. Si tel est mon sort, je l’accepte», a-t-il conclu.
Gabin Goubiyi