(Le dossier renvoyé au 11 mai)
Les policiers impliqués dans l’affaire de 17 millions de FCfa soutirés à un cybercriminel ont comparu une nouvelle fois à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Le jeudi 28 mars 2024, le commissaire central d’Abomey-Calavi, Souleymane Assouma, a été écouté sur son implication dans cette affaire qui a éclaboussé son unité.
Quatre hommes en uniforme dont le commissaire adjoint d’Abomey-Calavi, deux policiers de la même unité et un militaire du renseignement, sont inculpés par le parquet spécial dans cette affaire. Ils sont accusés d’avoir pris 17 millions de francs Cfa chez un présumé cybercriminel lors de la perquisition de son domicile. Ils sont poursuivis pour des charges d’abus de fonction et d’extorsion de fonds. Lors de l’audience du jeudi 28 mars 2024, le capitaine-major a affirmé n’avoir pas du tout été mis au courant de l’opération pour laquelle son adjoint est mis en cause. Le chef du commissariat de Police de l’arrondissement central d’Abomey-Calavi a indiqué à la Cour que son adjoint ne lui a non plus rendu compte une fois l’opération terminée. Il a déclaré avoir eu vent de l’affaire par un supérieur hiérarchique qui l’a appelé la nuit de l’opération. Le capitaine Souleymane Assouma a affirmé devant la Cour avoir interpellé son adjoint le lendemain. Il a indiqué s’être rendu dans le bureau de son adjoint pour savoir ce qui s’est passé. Son adjoint, apprend le commissaire de Calavi, lui a répondu qu’il n’est impliqué dans aucun dossier du genre. Il a dit n’avoir eu la confirmation de la participation de son adjoint à l’opération que devant le procureur de la République près le tribunal d’Abomey-Calavi. Après les déclarations du commissaire d’Abomey-Calavi, son adjoint mis en cause a sollicité une prise de parole. Dans son intervention, l’ancien commissaire adjoint a accusé son patron d’avoir menti à la Cour. Il a expliqué que le commissaire n’était pas au sein de l’unité le jour de l’opération. Mais il lui aurait parlé de l’opération après. A la suite des dépositions, la Cour spéciale a renvoyé le procès au 11 mai 2024.
Abdourhamane Touré