La proposition de loi spéciale portant amnistie et/ou abandon des poursuites judiciaires au profit de personnalités politiques pour des faits criminels a-t-elle des chances d’aboutir ? C’est la question que se posent nombre d’observateurs de l’actualité sociopolitique nationale depuis le rejet par la commission des lois de la proposition de loi. Sur la question, David Biokou, ex-député de l’Union progressiste le renouveau, pense qu’on peut encore sauver les meubles. A en croire l’ancien élu de la 19ème circonscription électorale, une médiation des religieux, toutes tendances confondues, pourrait permettre de faire bouger les lignes et faire aboutir la proposition de loi. Le député fustige la démarche cavalière entreprise par les députés du parti Les démocrates qui n’ont pris aucune précaution avant d’initier la proposition de loi. « Ils font trop de bruits et mettent le président au défi », déplore l’ancien parlementaire pour qui cette posture n’est pas de nature à faire aboutir la proposition de loi d’amnistie. « Il faut que nos amis de l’opposition se calment », suggère l’ex-député pour qui il n’y a pas de problème sans solution. Pour ce faire, il propose que les élus démocrates laissent le temps au temps. A l’en croire, l’opposition doit changer de stratégie si elle souhaite infléchir la position du chef de l’Etat sur la question. Relativement à l’avènement de Boni Yayi à la tête du parti Les démocrates, David Biokou trouve que c’est une bonne chose qui va induire une certaine vitalité dans l’animation de la vie politique au Bénin. Occasion pour lui d’appeler les partis soutenant les actions du chef de l’Etat à se réveiller et à rester soudés derrière leur leader et le soutenir dans ses actions de développement.
Gabin Goubiyi