L’association Musulmane intellectuelle battante et entreprenante (Mibe) prend à bras le corps, la question de l’émancipation de la femme béninoise. Elle a associé à cet effet, les hommes à la cause de l’autonomisation des femmes. C’était le samedi 11 mars 2023, à Cotonou, à l’occasion de la troisième édition des rencontres d’échanges annuels.
L’objectif de cette troisième édition est d’amener les hommes à prendre conscience du rôle qui est le leur pour une meilleure autonomisation de la femme. Ceci, en facilitant la tâche aux femmes dans l’exercice de leurs différentes activités. En effet, l’autonomisation permet aux femmes de prendre des décisions déterminantes concernant différents problèmes de la société. Selon Ella Kossouho, Chef du centre de promotion sociale de Placodji, l’accompagnement de l’homme est fondamental dans l’épanouissement de la femme. A l’en croire, l’homme et la femme ne sont ni en guerre, ni en compétition. Ils se complètent. De ce fait, elle invite les hommes à éviter de voir l’autonomisation de la femme comme une rivalité et leur donner une meilleure accessibilité aux postes politiques, à l’éducation et à l’emploi. Pour y arriver, Ella Kossouho préconise la promotion de la masculinité positive au sein des hommes qui se traduit par un appui constant de l’homme à la femme au sein du foyer. Cet avis est également partagé par Yves Houngbèmè, juriste et cadre de banque. Selon lui, la femme est celle qui tient la famille. Donc, il est indéniable que le bonheur de la société passe par la femme. « Quand la femme est plus autonome, elle devient un complément pour l’homme sur divers points », a-t-il déclaré tout en précisant que la question de l’autonomisation de la femme doit être bien étudiée pour ne pas braquer l’homme car, il ne s’agit pas de surpasser ou d’aller en compétition avec son époux. D’après Rabiath Maliki, présidente de l’association Mibe, l’autonomisation de la femme passe par un changement de mentalité et l’instruction des plus jeunes à une nouvelle manière de vivre, gage d’un lendemain meilleur. « Nous avons voulu impliquer les hommes pour un meilleur accompagnement des femmes…Qu’on puisse s’écouter et retenir la solution pour un meilleur épanouissement de la femme car, c’est ensemble qu’on arrivera à construire quelque chose de bon et de durable », a-t-elle notifié.
Odi I. Aïtchédji