Le lundi 2 juin 2025, le ministère public de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a requis, sept ans de prison ferme contre l’ex-délégué financier de la Présidence de la République, poursuivi dans une affaire de malversations présumées dans l’attribution de marchés publics.
L’ancien responsable est jugé aux côtés de son frère, également impliqué. Les deux sont accusés d’abus de fonctions, complicité d’abus de fonctions et blanchiment de capitaux. D’après l’accusation, l’ex-délégué aurait favorisé certains prestataires en leur transmettant des informations confidentielles et en montant des dossiers pour leur permettre de décrocher des marchés publics, qu’il faisait ensuite exécuter par son propre frère. Il est également reproché à l’ancien délégué d’avoir placé des personnes de confiance à des postes clés, comme ceux de Personnes responsables des marchés publics (Prmp), afin d’influencer les attributions. Le parquet a aussi évoqué la découverte, lors d’une perquisition, de documents à en-tête liés à des marchés au domicile du prévenu, renforçant ainsi les soupçons de fraude. Il estime enfin que les fonds détournés ont été réinvestis, constituant un cas de blanchiment de capitaux.
Pour ces faits, le ministère public a requis 7 ans de prison ferme et 10 millions de FCfa d’amende contre l’ex-délégué et 5 ans de prison ferme et 10 millions de FCfa d’amende contre son frère. Les avocats des prévenus ont plaidé la relaxe, évoquant un procès inéquitable. Selon eux, l’ex-délégué a servi loyalement et ne devrait pas être seul à assumer la responsabilité dans cette affaire. Le verdict est attendu pour le 7 juillet 2025.
Léonce Adjévi