La chasse à la battue n’est plus autorisée dans la Commune de Banikoara au nord Bénin. L’interdiction a été faite par le maire Bio Sarako Tamou à travers un communiqué.
La chasse à la battue est interdite dans la Commune de Banikoara. C’est ce que révèle le communiqué radiodiffusé N°56/003/MCB/CCAB/RPC/SP en date du vendredi 17 mars 2023 signé de la première autorité communale, Bio Sarako Tamou. La décision a été prise pour faire face aux défis sécuritaires auxquels est confrontée la Commune depuis quelques mois. «Il est porté à la connaissance de toute la population qu’il est formellement interdit de vaquer à toutes activités relatives à la chasse à la battue sur toute l’étendue du territoire communal, sans distinction de zone. En tout état de cause, tout contrevenant à cette interdiction s’expose à la rigueur de la loi », peut-on lire dans le communiqué de l’édile de la Cité des Banigansè.
La pratique de la battue
Une battue est un mode de chasse en groupe dans lequel des traqueurs rabattent le gibier chassé vers des tireurs postés. Lors d’une battue, les chasseurs sont répartis en deux groupes : les traqueurs et les postés. Les premiers souvent accompagnés de chiens sont les moins nombreux. Leur but est de trouver dans l’enceinte (souvent un espace boisé et/ou fourré) le gibier chassé et de le repousser par des cris et leur présence vers la ligne des chasseurs postés. Les seconds attendent que le gibier passe près d’eux pour le tirer. Il leur est généralement demandé d’arrêter les chiens poursuivant un animal sorti de la zone chassée. Durant la traque, les chasseurs communiquent entre eux par des coups de trompe de chasse, indiquant le début ou la fin de la battue, la vue, la mort ou la blessure d’un animal.
La traque peut se faire dans une zone préalablement reconnue par un chasseur y ayant « fait le pied ».
Les chiens des traqueurs sont alors généralement lâchés sur la piste entrante. Toutefois une battue peut également être réalisée sans cette reconnaissance préalable, les traqueurs battant alors l’intégralité de la zone chassée et plus particulièrement les endroits qu’ils estiment propice au séjour du gibier.
Ludovic Ayédèguè (Br Borgou-Alibori)