Prévu pour se tenir le lundi 27 février 2023, le procès du directeur général de la compagnie de transport Baobab express et de ses coaccusés dans l’affaire « drame de Dassa » a été reporté au 13 mars prochain.
Le procès du directeur général de la compagnie de transport Baobab express et de ses co- accusés dans l’affaire « drame de Dassa » survenu le dimanche 29 janvier 2023, n’a pu avoir lieu comme prévu le lundi 27 février 2023. Selon les informations recueillies, le procès a été reporté au 13 mars prochain. Cela, en raison de la session criminelle du Tribunal de première instance de deuxième classe de Savalou. Le directeur général de Baobab express et ses coaccusés sont poursuivis pour homicide involontaire après le drame de Dassa.
Rappel des faits
Il est à rappeler que l’accident est survenu à la hauteur du village d’enfants Sos de Dassa-Zoumè. Il a été occasionné par un bus de transport en commun en provenance de Parakou pour Cotonou, avec à son bord 45 passagers d’une part, et un camion grue transportant un groupe électrogène, d’autre part. D’après le compte rendu fait par le gouvernement, le conducteur du bus en aurait perdu le contrôle suite à l’éclatement du pneu avant côté chauffeur. Le véhicule déséquilibré de ce fait, a dans sa course, percuté le camion grue qui roulait en sens inverse. Il s’est immobilisé en pleine chaussée et a pris feu. Le camion ainsi cogné, sous l’effet du choc, s’est renversé dans le ravin et a été contaminé par les flammes. Les premiers éléments d’analyse postulent, en considérant le lieu de l’accident, en pleine agglomération, que le bus roulait à vive allure. Il a été d’ailleurs signalé que le conducteur du bus avait été verbalisé ce même jour à la sortie de Parakou, par la Police républicaine, pour excès de vitesse. Du bilan qui a été fait sur le champ, l’on a déploré 20 personnes décédées dont 19 calcinées et une en raison de brûlures au troisième degré. D’un autre côté, 24 personnes sont victimes de blessures de gravité variable. D’importants dégâts matériels ont été relevés par ailleurs. Face à cette situation tragique, la prompte réaction du gouvernement a permis de prendre en charge les rescapés de l’accident et de leur prodiguer les soins d’urgence appropriés à l’hôpital de zone de Dassa-Zoumè. Les cas les plus graves ont été immédiatement transférés vers les unités de traitement des brûlés et de réanimation à Cotonou et à Abomey-Calavi pour une meilleure couverture en soins entièrement à la charge de l’Etat. De même, trois cellules de crise ont été mises en place respectivement à Cotonou, Parakou et Dassa-Zoumè aux fins d’assister les familles affectées et leur apporter les informations appropriées ainsi qu’un soutien psychologique. Tirant leçon de ce drame, sans omettre les cas d’accidents mortels de plus en plus récurrents sur les routes, et pour éviter à l’avenir la résurgence de pareilles situations, le gouvernement entend prendre des mesures radicales pour combattre le mal et en appelle à la prise de conscience des populations afin que les règles du Code de la route soient strictement respectées. L’enquête ouverte dans ce cadre a conduit à l’interpellation du directeur général de la compagnie de transport, et certains de ses collaborateurs.