(L’Ocrc alerte les populations)
Plus la traque contre la cybercriminalité s’intensifie au Bénin, plus les brouteurs développent d’autres stratégies pour élargir le champ de leurs victimes. L’un des moyens désormais utilisés et qui fait assez de victimes, est le recours aux moyens de la Police pour arnaquer les populations.
Le combat sans merci de l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc) et de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) contre la cybercriminalité donnent du fil à retordre aux partisans de moindres efforts. Au lieu d’abdiquer, les divorcés sociaux préfèrent développer d’autres stratégies pour agrandir le cercle des victimes. La dernière trouvaille qui, selon l’Ocrc, fait assez de martyres est le recensement de tous les numéros corporate attribués aux commissariats et plus précisément ceux utilisés par les fonctionnaires de Police désignés pour assurer le service au poste de Police. D’après un message de l’Office, une fois ces numéros répertoriés, les cybercriminels « contactent ensuite téléphoniquement lesdits fonctionnaires en se faisant passer pour un avocat, le Procureur de la République territorialement compétent ou le Procureur spécial près la Criet. Ils leur demandent de passer le téléphone corporate aux suspects qui sont gardés dans les cellules du commissariat pour qu’ils échangent avec ces derniers. Une fois le contact établi avec les gardés à vue, les faux magistrats les rassurent en leur garantissant de les aider à recouvrer la liberté contre paiement d’un certain montant », alerte l’Ocrc dans son message. Les gardés à vue sont alors invités à communiquer les contacts téléphoniques de leurs proches pour discuter des modalités de paiement. Naïvement, les prévenus s’exécutent. Une fois en possession des numéros de téléphone, les cybercriminels entrent en contact avec les parents des gardés à vue qu’ils invitent à transférer de fortes sommes d’argent sur le numéro +229 56-51-21-89. Dès lors qu’ils entrent en possession des sous, ils se volatilisent dans la nature en coupant tout contact avec les victimes et leurs parents. Pour établir le pont avec les fonctionnaires de Police, les gardés à vues ainsi que leurs parents et commettre leur forfaiture, les divorcés sociaux utilisent plusieurs numéros, précise l’Ocrc. Il s’agit du +229 56-51-21-89 et du +229 56-96-02-55. Les populations sont donc invitées à la vigilance pour ne pas tomber dans le panneau des hors-la-loi.