Le désormais ex-ministre de la Justice et de la législation, Séverin Quenum, a brisé le silence le mardi 18 avril 2023 après son remplacement au gouvernement du président Patrice Talon. Il a prononcé ses premiers mots à la cérémonie de passation de charges entre son successeur et lui. A cette occasion, il a remercié ses collaborateurs notamment les membres du Comité des directeurs pour l’accompagnement dont il a bénéficié et qui lui a permis « d’écrire quelques pages en lettres d’or dans l’œuvre réformatrice entreprise depuis 2016 ». Par la suite, le 2ème ministre de la justice de Patrice Talon a félicité son successeur pour sa nomination. Tout en souhaitant du succès à Yvon Détchénou, Séverin Quenum lui a surtout conseillé « d’avoir une main heureuse » car a-t-il confié, « l’expérience à la chancellerie n’est pas un long fleuve tranquille ». Lire des extraits de son discours à la passation de service.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Il est des souhaits que l’on formule quelques fois par convenance (…) et souvent sans grande conviction. Et puis lorsqu’ils se réalisent, on est surpris et on se découvre en train d’avoir professé ou d’avoir une prophétie heureuse pour soi.
Mesdames et Messieurs,
Je suis entré ici en ce lieu il y a 5 ans environs avocat, j’en sors tel quel avec la même foi et la même conviction.
Monsieur le ministre de la Justice et de la législation,
Mesdames et messieurs,
Mes premiers mots seront les mots de remerciement à l’endroit de vous tous membres du Comité des directeurs pour ce compagnonnage fécond qui m’a permis à moi aussi d’écrire quelques pages en lettres d’or dans l’œuvre réformatrice entreprise depuis 2016 dans notre pays et dont je veux partager le mérite avec vous parce que sans vous, cela n’aurait pas été fait même si j’ai été très exigent, quelques fois intransigeant pour ne pas dire excessif ; tout simplement parce que j’avais la conviction que pour notre pays, rien de grand et de beau ne pouvait se faire, en tout cas dans le sens des réformes entreprises, sans rigueur.
Je voudrais donc publiquement comme je l’ai fait tout à l’heure, vous remercier d’avoir été présents à mes côtés pour faire ce travail.
Deuxièmement, Monsieur le ministre entrant, je m’en vais vous féliciter pour votre nomination.
Comme je n’ai pas prévu de discours, je vais conclure en vous souhaitant du succès et surtout d’avoir une main heureuse car je l’ai appris et je le sais désormais, l’expérience à la chancellerie ici, n’est pas un long fleuve tranquille. La vie n’est pas une sinécure. Pour autant Monsieur le ministre, je ne vous prodiguerai pas de conseils parce que je connais votre parcours, vous avez pu atteindre les cimes de notre profession commune. Récemment, vous avez exercé des fonctions de régulation. Cela veut dire que vous êtes suffisamment outillé pour relever chacun des défis qui ont été énoncés tout à l’heure.
Je pourrais donc dire que je laisse les sceaux de la République entre des mains sûres et que pour le séjour, je vous souhaite bonne chance et bon vent et que Dieu bénisse notre pays.