Avec les efforts du régime du président Patrice Talon, une correction progressive s’observe relativement à l’accession des femmes aux hautes fonctions institutionnelles. Plusieurs femmes se sont vu confier le gouvernail d’institutions importantes. Cela impacte positivement l’image de la femme dans l’arène publique.
Grâce à la nouvelle Constitution votée en 2019, il y a aujourd’hui 28 femmes députées sur les 109 parlementaires que compte la neuvième Législature. Avec les efforts du gouvernement pour booster l’autonomisation des femmes, les écarts se sont davantage réduits. Dans l’administration, des efforts considérables sont faits pour permettre aux femmes d’occuper des postes techniques à tous les échelons, en fonction de leurs compétences et de leur grade. Sur le plan technique, par exemple, il est démontré aujourd’hui que les femmes détiennent des qualifications recherchées. Et c’est d’ailleurs pour maintenir le cap de cet acquis que le dispositif législatif de protection des femmes a été renforcé par la modification de plusieurs lois, à travers l’adoption d’une loi transversale (loi n° 2021-11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et de protection de la femme en République du Bénin). Cette dernière modifie de facto une partie du Code de procédure pénale et du code pénal en ce qui concerne les crimes commis contre des personnes de sexe féminin. Elle fait également évoluer une partie de la loi de 2003 sur les mutilations génitales, une partie de la loi de 2006 portant prévention et répression du harcèlement sexuel et une partie de la loi de 2011 destinée à réprimer les violences faites aux femmes et aux filles. Toutes ces dispositions traduisent la volonté du législateur d’étendre les définitions juridiques des crimes sexistes; d’étendre les catégories d’auteurs et le champ des circonstances aggravantes ; de durcir les peines encourues par les auteurs. Mieux, le nouveau texte modifie une partie de la loi portant organisation judiciaire en République du Bénin et confie à la chambre spéciale créée au sein de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), la tâche de juger des infractions commises à raison du sexe. Cette juridiction est compétente pour connaitre des cas de viol et d’atteinte sexuelle sur mineurs de moins de 13 ans ; le harcèlement commis par un enseignant sur son apprenant ; le mariage forcé et le mariage précoce. Avec cette réforme, il faut reconnaître que le président Patrice Talon a fabriqué un genre dans une société béninoise qui, autrefois, s’illustrait dans la discrimination de la gent féminine.
Une justice faite aux femmes
Dans un monde où l’égalité des sexes est devenue un objectif central, le domaine professionnel reste un terrain où les femmes se battent pour leur juste place. Malgré les progrès réalisés au fil des décennies, les stéréotypes de genre persistent, créant des obstacles invisibles pour les femmes qui aspirent à des postes de pouvoir et de leadership dans divers secteurs. Pourtant, les femmes montrent chaque jour qu’elles sont plus que capables de briser les plafonds de verre et de s’imposer dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes. Des avocates de renom aux ingénieures innovantes, en passant par les entrepreneures visionnaires, les femmes transforment l’industrie et repoussent les limites des rôles de genre prédéfinis. Cependant, le chemin vers la parité reste semé d’embûches. Les femmes continuent de faire face à des discriminations subtiles, des écarts de rémunération persistants et des attentes sociétales restrictives. Malgré ces défis, de nombreuses femmes persévèrent, s’appuyant sur leur détermination et leur passion pour ouvrir la voie à une génération future où l’égalité professionnelle ne sera plus une aspiration, mais une réalité. L’éducation joue un rôle crucial dans ce processus. Encourager les jeunes filles à poursuivre des études dans des domaines tels que les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques est essentiel pour élargir leur champ des possibles et les préparer à des carrières diversifiées. Les initiatives visant à éliminer les préjugés de genre dès le plus jeune âge sont également essentielles pour créer un environnement où chacun a la liberté de choisir sa voie sans être limité par son sexe. En outre, les entreprises et les gouvernements doivent jouer un rôle actif en adoptant des politiques et des pratiques qui favorisent l’égalité des sexes sur le lieu de travail. Cela comprend la mise en place de politiques de congé parental équitables, la création de programmes de mentorat et de développement professionnel spécifiquement axés sur les femmes, ainsi que l’élimination des biais de recrutement et de promotion. En fin de compte, la lutte pour l’égalité des sexes sur le lieu de travail ne concerne pas seulement les femmes, mais toute la société. En permettant aux femmes d’atteindre leur plein potentiel professionnel, nous enrichissons nos économies, stimulons l’innovation et construisons un monde où les talents et les compétences sont reconnus indépendamment du genre. Il est temps de briser les chaînes des attentes traditionnelles et d’ouvrir la voie à un avenir où chacun, indépendamment de son sexe, peut réaliser ses rêves professionnels.
M. A-A (Br Ouémé-Plateau)