La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) corrige une injustice créée à tort ou à raison envers les journaux pour le compte des Communales du 17 mai. Initialement écartée de la campagne électorale, la presse écrite a été réhabilitée hier par le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, Prosper Moretti.
La presse écrite va désormais couvrir la campagne médiatique en cours pour le compte des élections communales du 17 mai . 50 organes de presse ont été autorisés par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) à relayer les messages de campagne des candidats et des partis politiques engagés pour les Communales. La décision fait suite au plaidoyer des associations faîtières de la presse, en l’occurrence le Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa) qui a adressé une lettre ouverte au chef de l’Etat à travers son président, Evariste Hodonou pour appeler le président Patrice Talon au secours. Après avoir étudié favorablement la requête du Cnpa, le président de l’instance de régulation a rencontré hier, lundi 4 mai, la présidente de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), Zakiath Latoundji, et son homologue du Cnpa. Au cours de la séance de travail qui a eu pour cadre la salle de conférence de la Haac à Cotonou, le président Prosper Moretti a annoncé la bonne nouvelle. La réquisition sera élargie à des organes de presse écrite pour qu’ils rejoignent les radios, les télévisions, La Nation et l’Agence Bénin presse (Abp) autorisées à participer à la campagne médiatique ouverte le 1er mai dernier. Pour un choix judicieux des médias concernés, des propositions ont été faites par les associations faîtières. « Nous avons longuement travaillé et fait des propositions à la Haac pour que toutes les composantes de la grande famille de la presse participe à la couverture médiatique des activités au cours de cette période électorale », a confié la présidente de l’Upmb au terme de la rencontre. Les propositions tournent autour de deux éléments spécifiques. Il s’agit de l’existence légale et de la régularité de la parution. « Sur cette base, nous nous sommes entendus sur la liste des organes qui sont autorisés et reconnus par la Haac pour que les organes de presse qui remplissent ces conditions puissent être intégrés dans la couverture des activités médiatiques tout au long de la période électorale », a conclu Zakiath Latoundji. Dès lors, il revient à la Haac de rendre publique la décision complémentaire à celle n°20-022/Haac du 22 avril 2020 portant règlementation de la campagne médiatique pour les élections communales de l’année 2020.