Le Conseil économique et social (Ces) a baissé le rideau sur sa deuxième session ordinaire de l’année, le mardi 14 octobre 2025, au terme de trente jours intenses de travaux et de réflexions. Sous la présidence de Conrad Gbaguidi, cette dernière journée fut consacrée à un enjeu socio-économique majeur pour le Bénin : l’agriculture et, plus spécifiquement, le pastoralisme.
Pour éclairer les conseillers, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, accompagné de sa délégation, a livré une communication détaillée sur les politiques et les actions gouvernementales en cours pour adresser les défis du secteur. Au centre des discussions se trouvait la nécessité de moderniser la gouvernance du pastoralisme et de juguler les tensions récurrentes entre éleveurs et agriculteurs. Le directeur de l’Élevage a notamment présenté des données cruciales, incluant les statistiques récentes du cheptel, la cartographie précise des couloirs de passage, et la gestion des espaces fourragers. Cette démarche s’inscrit dans une politique résolument tournée vers la sédentarisation des éleveurs. L’approche du gouvernement vise à garantir des conditions de vie décentes à travers la mise en place d’infrastructures appropriées et l’adoption de pratiques agricoles modernisées. Soulignant que la formation des acteurs et une collaboration étroite entre les communautés locales et les autorités sont indispensables, le ministre Dossouhoui a insisté sur la rigueur requise dans l’application des réformes. « L’efficacité des politiques agricoles et pastorales dépendra en grande partie de la rigueur de leur mise en œuvre et du respect des réglementations en place », a-t-il averti, insistant sur l’importance de l’engagement communautaire pour le succès des projets évoqués.
Le Ces s’engage à capitaliser sur ces échanges
Dans son allocution de clôture, le président du Ces, Conrad Gbaguidi, a tenu à exprimer sa profonde gratitude pour le sérieux et l’engagement dont ont fait preuve les membres du Conseil et les experts mobilisés tout au long de la session. Saluant particulièrement la présence et la clarté des explications du ministre Dossouhoui, il a souligné : « Ces échanges ont permis d’enrichir la compréhension du sujet abordé et ont constitué une contribution importante aux réflexions en cours du Ces ». Affirmant que la qualité de la communication et la pertinence des réponses ont été déterminantes, Conrad Gbaguidi a réitéré l’engagement institutionnel du Ces. Les éclairages du ministre seront pleinement pris en compte dans la finalisation du rapport d’études et la formulation des recommandations qui seront soumises au gouvernement et à l’Assemblée nationale. Ces travaux constituent une étape clé vers l’élaboration de solutions durables pour le secteur agricole et pastoral du Bénin.
Karol B. Sékou (Coll)



















