Le maire de Copargo Ignace Ouorou, le premier adjoint Zacari Wiodé et le deuxième adjoint Imorou Ambani ne sont plus en odeur de sainteté avec la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Par décision n°188/Fcbe/Sen/Sena2/Sa/Tg/Sp, le secrétaire exécutif national, Paul Hounkpè, leur a retiré la confiance du parti. Il leur est reproché des actes d’incitation à la démission collective des conseillers Fcbe et de déstabilisation du parti.
Les amarres sont définitivement rompues entre la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), le maire de Copargo Ignace Ouorou et ses adjoints Zacari Wiodé et Imorou Ambani. La formation politique de l’opposition a décidé de leur retirer sa confiance pour des actes d’incitation à la démission collective des conseillers Fcbe de la Commune et de déstabilisation du parti. Se fondant sur le rapport du deuxième secrétaire exécutif national adjoint en date du 14 avril 2023, le secrétaire exécutif national, Paul Hounkpè, a par décision n°188/Fcbe/Sen/Sena2/Sa/Tg/Sp en date du 18 avril 2023 pris la résolution d’expulser de leur fauteuil, ces militants devenus avec le temps des handicaps pour le parti. De sources proches de l’exécutif de la Fcbe, la décision aurait été prise depuis longtemps puisque les faits reprochés aux mis en cause remontent à plusieurs mois en arrière. Mais pour ne pas se précipiter et prendre une décision regrettable, le parti a mis sur pied une commission d’enquête pour apprécier les actes posés. C’est au terme de sa mission que la commission mise en place a déposé son rapport, ce qui a permis au Sen de prendre la décision de retrait de confiance.
Un non-événement ?
La décision prise par le parti Fcbe contre le maire de Copargo et ses adjoints n’émeut pas ces derniers. Selon nos informations, le retrait de confiance serait un non-événement vu que les concernés ainsi que les sept autres conseillers Fcbe de la Commune et leurs suppléants avaient déposé leur démission collective le 15 octobre 2021. Ils sont depuis lors membres de l’Union progressiste Le renouveau (Up Le renouveau). Avec ce ralliement, la Fcbe n’a plus de conseillers à la mairie de Copargo. Les sièges sont partagés par l’Up Le renouveau (10 élus) et le Bloc républicain (7 élus). La question qui taraude les esprits avec ce cas de figure, est de savoir par quelle alchimie la Fcbe pourra encore procéder à la désignation du maire et de ses adjoints? Du côté de la Force cauris pour un Bénin émergent, il est soutenu que la majorité n’a jamais basculé puisqu’il n’y a pas eu d’autres élections communales après celles de 2020 au soir desquelles la Fcbe en était sortie avec 9 sièges. La transhumance politique qui a occasionné le départ du maire de Copargo et de ses adjoints doit être combattue à l’ère de la réforme du système partisan. Paul Hounkpè et les siens conçoivent donc mal que des conseillers soient élus sous la bannière d’un parti (la Fcbe) et qu’en plein exercice, ces derniers prétextent d’une démission collective pour embrouiller l’opinion sur la configuration politique du Conseil communal. « La Fcbe reste et demeure le parti majoritaire du Conseil communal de Copargo », persistent-ils. Pour rappel, au soir des élections communales de 2020, le Conseil communal de Copargo était composé de trois forces politiques : la Fcbe (9 élus), le Br (7 élus) et l’Up (1). Depuis le 14 octobre 2021, les 9 élus Fcbe ont rejoint le seul élu Up pour porter le nombre d’élus de l’Up à 10. Depuis cette date, la Fcbe n’existe donc plus au sein de Conseil communal de Copargo.
Le préfet pour fixer les uns et les autres
A l’étape actuelle, une seule personne peut fixer les deux parties. Il s’agit du préfet de la Donga. A juste titre, la Fcbe a informé Eliassou Biaou Ainin Soulémane de sa décision de retrait de confiance au maire et à ses adjoints. Jointe hier par la rédaction de « Le Matinal », une source proche du parti a fait savoir que la Fcbe n’attend que l’accusé de réception du préfet pour lui faire parvenir les noms des remplaçants du maire et de ses adjoints. Dès lors, le préfet pourra aisément convoquer la session devant permettre l’installation des nouveaux responsables de l’exécutif communal de Copargo.
Serge Adanlao