Le Bénin est logé à la 6ème place sur le continent africain, en matière de lutte contre la cybercriminalité. Cette avancée reste le couronnement des efforts du pays dans le cadre de l’amélioration de son cyberespace.
De la 33ème place en 2017, le Bénin est désormais 6ème en Afrique en matière de lutte contre la cybercriminalité. Cette ascension fulgurante du Bénin est le fruit de la lutte implacable qui est menée contre les cybercriminels communément appelés « gay men ». En effet, depuis deux mois environ, le gouvernement mène une traque sans merci contre les cybercriminels. A la date du 21 avril 2023, 1188 personnes qui s’adonnent à cette pratique sont en détention, à en croire le point fait par Mario Mètonou, procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). La propension de la cybercriminalité ces dernières années au Bénin, en dehors du fait qu’elle projette une mauvaise image du pays à l’extérieur, met fortement en danger l’avenir de la jeunesse dont une importante frange, en a fait une filière prisée. Jusqu’en 2016, le cyberespace béninois était sous la menace de toutes sortes d’infractions informatiques et cybernétiques. Les escrocs de la toile et bien d’autres cybercriminels pouvaient se livrer à des pratiques illicites et surfer sur les lois éparses qui régissaient ce secteur, pour écoper de peines inadaptées ou même échapper à la justice. En avril 2018, une nouvelle page s’ouvre dans l’univers législatif béninois, avec la promulgation par le président Patrice Talon de la loi n° 2017-20 portant Code du numérique en République du Bénin, un document adopté quelques mois plus tôt par l’Assemblée nationale. Le Code, qui rassemble tous les textes existants en matière d’économie numérique, consacre exclusivement un livre à la cybercriminalité et la cybersécurité (le livre sixième). Ce dispositif législatif donne à la justice, les moyens de qualifier avec précision et de réprimer toutes formes d’infractions informatiques et cybernétiques. Dans la foulée, la Police républicaine accélère le rythme de ses descentes sur le terrain et multiplie les arrestations de présumés cybercriminels, allant jusqu’à provoquer une sorte d’exode des fameux « gay men ». Au même moment, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), créée par le Code du numérique, se met en place pour veiller à ce que les systèmes informatiques de l’administration, des entreprises et autres organisations d’intérêt vital soient protégés. Quoi de plus normal pour justifier le bond constaté dans le récent classement du Global cypersecurity index.
Gabin Goubiyi