Le potentiel pétrolier béninois s’oriente convenablement vers le succès depuis l’avènement du gouvernement de Patrice Talon. Avec l’immense projet Pipeline Bénin-Niger et le Bloc Onshore B qui couvre une superficie de 4 590 km 2 (environ 1,1 million d’acres), le pays revient plus fort dans le secteur pétrolier.
Après les errements du pouvoir Yayi, le gouvernement de Patrice Talon est en train de sauver le secteur pétrolier béninois. « L’arrivée au pouvoir de Patrice Talon a coïncidé avec la signature d’un accord optionnel entre la société d’exploration britannique United Oil & Gas et la société américaine Elephant Oil, pour une participation de 20% dans l’accord de partage de production couvrant le bloc d’exploration B, à l’Ouest de Cotonou. Situé dans la baie du Dahomey, ce bloc n’a encore fait l’objet d’aucun forage à ce jour. Néanmoins, d’après le résultat des campagnes d’exploration qui y ont été précédemment menées, il pourrait abriter une réserve de plus de 200 millions de barils », a rapporté Ecofin. Si la réalisation de ce projet est encore en miniature celui de Pipeline Bénin-Niger est en pleine réalisation. Retardé par la pandémie du Covid-19, le projet a été lancé le 20 mai 2021 sous les regards du ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané. « Le choix en faveur de l’axe Niger-Bénin, pour rejoindre la côte Atlantique en vue de l’exportation du pétrole nigérien s’est imposé comme la meilleure des options. Et cela, en raison des relations longues et anciennes entre notre pays le Bénin, la République sœur du Niger et nos amis chinois. Ces relations se sont renforcées et consolidées au fil du temps et ce projet en est un bel exemple », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Cette cérémonie de lancement du projet constitue le point de départ d’une autre phase toute aussi importante qui est celle de la construction du système de transport sur le territoire béninois. Celui-ci formera avec le système de transport nigérien un système de pipeline intégré du Niger au Bénin. »
Les communautés impactées par le projet sensibilisées
Mais avant cette phase, les autorités ont préparé la population sur le bien-fondé du projet. Pour y parvenir, le gouvernement a associé les maires et les préfets. Le mardi 3 mars 2020, à l’Infosec de Cotonou, une séance de sensibilisation des préfets et maires des départements et Communes traversés par le pipeline a tété tenue. Les travaux se sont déroulés sous la houlette du ministre de l’Eau et des mines, Samou Séidou Adambi. En prenant la parole, il a appelé à l’implication de tous, en vue de la mise en œuvre efficiente dudit projet : « Je voudrais vous inviter à garder à l’esprit l’intérêt de notre pays à abriter cette infrastructure d’envergure et jouer pleinement, chacun en ce qui vous concerne, le rôle qui est le sien pour une mise en œuvre aisée de ce projet qui contribuera au renforcement du tissu économique, source d’une croissance économique soutenue et au rayonnement du Bénin à l’international », a déclaré Samou Séidou Adambi. 6 mois après le lancement des travaux, le patron de l’hydrocarbure au Bénin a procédé le jeudi 18 novembre 2021, à la maison des jeunes de Tchaourou, à la remise de chèques aux populations affectées par le projet dans la localité. L’occasion était pour lui de les sensibiliser sur les tenants et aboutissants du projet Pipeline export Niger-Bénin. Le samedi 12 février 2022, accompagné d’une forte délégation, il était sur le chantier de la station de pompage de Gogounou. L’objectif de cette descente est d’assister au démarrage effectif des travaux de soudure des tuyaux, unités élémentaires du pipeline. Sur le terrain, le Ministre avec la délégation de circonstance composée du préfet de l’Alibori, Ahmed Bello Ky-Samah, du maire de Gogounou, Seydou Bari Tidjani, du Directeur général de la Société Wapco-Bénin, Jin Jinsong, a visité le site. Après ce tour, il s’est dit satisfait de ce qu’il a vu et a félicité l’entreprise chinoise en charge des travaux. Le Ministre n’a pas manqué de décerner un satisfecit aux autorités locales et préfectorales de l’Alibori qui ont joué un rôle déterminant dans le processus d’expropriation des terres. « Suivant les explications du Directeur de l’entreprise en charge des travaux, Wapco-Bénin, Jin Jinsong, les tuyaux d’exportation du pétrole en cours de construction ont un diamètre de 45 pouces et peuvent transporter 450 tonnes de pétrole par an. Environ 56 250 tuyaux seront soudés bout à bout sur la section béninoise du pipeline », a rapporté le site du ministère en charge des Mines. A suivre les étapes aujourd’hui parcourues, le Bénin s’emploie activement pour remplir son cahier de charges. Les prochains jours en diront plus.
Bienvenue Agbassagan
« L’État va faire des investissements initiaux… », dixit le ministre Adambi
Le marbre existe toujours. Nous en avons à Idadjo, Sio, Bagounohoue et leur exploitation va démarrer bientôt. Nous avons entrepris des démarches vers des pays qui sont en avance sur nous et nous sommes accompagnés actuellement. Les prospections ont été faites sur le terrain. Il va y avoir l’installation bientôt d’une usine à Glo-Djigbé au niveau de la zone économique pour tailler, polir ce que nous avons comme pierres ; et Dieu seul sait que nous en avons ! En termes de granites, nous avons plus de quinze (15) variétés qui jusqu’ici, en dehors du goudron et des bâtiments, ne servent à rien. Si vous allez aujourd’hui aux Champs-Élysées, ce n’est pas du pavé mais de la pierre taillée. On peut polir et mieux tailler nos pierres que ce qui est fait aux Champs-Élysées et, cette expertise, nous l’avons d’un pays africain qui nous accompagne. L’année prochaine, à pareil moment (avril 2021) si on n’a pas fini d’installer cette usine, elle serait presque en phases terminale pour démarrer ses activités. À ce niveau, c’est l’État qui prend le devant. L’État va faire des investissements initiaux et demander maintenant à ce que les opérateurs économiques viennent prendre la relève et, au fur à mesure, vont rembourser tout ce que l’État a eu à investir. Dix (10) ans après, on va commencer par percevoir les taxes et exporter aussi. Nous aussi, nous allons être un consommateur parce que quand nous voyons nos trottoirs, pour la plupart du temps, c’est du pavé fabriqué. On peut découper, tailler et poser. C’est plus durable, plus beau et jolie à voir. Dans l’Atacora aujourd’hui, nous avons suffisamment de quartzite ; ce qui est rare dans la sous-région. Quand ces pays qui nous apportent leur expertise débarquent sur le terrain, ils se disent : »comment vous pouvez avoir tout ça et ne pas l’exploiter ? »
Le cadre réglementaire que nous avons ne permet plus à quelqu’un de venir exploiter quoique ce soit et partir sans que le Bénin ne prenne ce qui lui revient de droit ; parce qu’avant que l’intéressé ne commence, les règles sont bien définies et il ne peut pas avoir changement de règles en cours de jeu. C’est pour ça que nous avons pris tout ce temps pour nous doter de tout l’arsenal juridique qu’il faut, et que les partenaires ont déjà en mains. Ils savent quelles sont les conditions d’exploitation et d’exercice de leur métier dans notre pays ; les années à venir, quelle est la part du Bénin, de la main-d’œuvre béninoise ? La part qui revient aux communautés riveraines ? Tout ça se définit clairement dans la loi que les parlementaires nous ont accompagnés à valider et promulguée par le chef de l’État, en ce qui concerne le code pétrolier. Pour le code minier, nous allons retourner à l’Assemblée bientôt pour obtenir ce quitus du Parlement.