Suite à la condamnation du professeur de droit constitutionnel, Joël Aïvo à 10 ans de prison et d’une amende de 45 millions de FCfa par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) le lundi 6 décembre dernier, le président des sages et notables de Porto-Novo, le patriarche Karim Urbain da Silva a apprécié cette situation. « Nous sommes tous des humains. Aïvo, moi je ne le connais pas. Je l’ai vu à la télévision. Il s’est laissé compromettre », a-t-il laissé entendre. Pour le patriarche Karim Urbain da Silva, l’opposant Joël Aïvo se voyait déjà président. Si le roi de Porto-Novo, Toffa, avait consulté le Fâ, il lui aurait dit, mon fils, ne va pas sur ce terrain-là. Pire, Aïvo est allé au Nigeria en plein jour. « Ne vous laissez jamais entrainer », conseille le patriarche Karim da Silva. Il a déclaré par la suite qu’il était candidat à la Présidentielle de 1968. Pour être candidat, il faut avoir nécessairement de gros moyens, surtout qu’en son temps, la caution était de 2.000.000 de FCfa. En 2021, elle est de 50.000.000 FCfa et il faut parcourir tout le pays en opération de charme. C’est de gros moyens. Donc, n’est pas candidat qui veut. Aïvo en tant qu’intellectuel, ne s’est pas trompé de chemin en se rendant chez les rois. Mais il a été mal orienté. « Quand on est comme vous,il faut s’attendre à tout », a précisé Karim da Silva avant d’inviter les uns et les autres à ne pas s’alarmer sur son sort en ce moment. Car dans la douceur, tout finira par s’écouler comme l’eau de ruissellement.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)