Le projet Sèmè City ne sera plus exécuté à Sèmè-Podji comme prévu initialement. C’est la Commune de Ouidah qui a été finalement choisie par le gouvernement pour abriter l’infrastructure phare du Pag II. La décision de contractualisation pour les études de planification urbaine, d’aménagement, de programmation architecturale a été prise mercredi 22 décembre 2021 en Conseil des ministres.
Le projet phare du Programme d’action du gouvernement (Pag), Sèmè-City, qui porte la Cité internationale de l’innovation et du savoir (Ciis) change de lieu de mise en œuvre. Au lieu de Sèmè-Podji préalablement choisie, ce sera plutôt la Commune de Ouidah qui verra implanter l’ouvrage éducatif. Le changement de site est dû à l’incapacité de la Commune de Sèmè-Podji a trouvé l’espace adéquat pour accueillir le projet et la disponibilité de Ouidah à dégager l’espace nécessaire et convenable (336 ha) au lieu des 189 ha libérés par la Commune de Sèmè-Podji. Selon le compte rendu du Conseil des ministres, cette décision gouvernementale n’a rien de politique. Elle est plutôt liée à des considérations purement techniques car le projet a des contraintes qui induisent la disponibilité d’une importante superficie. Avec cette mesure de délocalisation, le retard que connaît l’implantation de ce campus moderne et futuriste est désormais du passé. Certains peuvent penser à tort que les principaux points de modification induits par ce changement de site peuvent constituer un frein au démarrage et à la bonne exécution du projet. Bien au contraire ! Le projet sera mis en œuvre conformément à la logique gouvernementale d’optimisation de la programmation architecturale. N’eût été l’abnégation et la détermination du président Patrice Talon et de son gouvernement à conduire à bon port ce projet, Sèmè-City serait déjà rangé dans l’oubliette et considéré comme un projet mort-né. Maintenant que l’espace nécessaire pour recevoir l’ouvrage a été identifié et que le processus de contractualisation pour les études de planification urbaine, d’aménagement et de programmation architecturale est a été autorisé, il n’y a aura plus de raison que le projet ne puisse pas démarrer. Les choses iront dorénavant un peu plus vite surtout qu’au cours de sa séance ordinaire du 9 juin 2021, le Conseil des ministres avait déjà approuvé la réalisation des études de planification urbaine, d’aménagement et de programmation architecturale du site du projet et que les travaux avaient été déjà confiés à un cabinet d’urbanisme, réputé en la matière. Eu égard au soin et à la méthode utilisée pour conduire et faire aboutir le projet, il ne fait l’ombre d’aucun doute que Sèmè-City sera non seulement un instrument moderne de la formation et du savoir mais également un fleuron dans la sous-région.
Serge Adanlao