Son dossier à nouveau renvoyé
Le militant du parti d’opposition Les Démocrates Julien Kandé Kansou n’est pas au bout de ses peines. Placé sous mandat de dépôt le 12/06/2025 pour harcèlement par le biais d’une communication électronique, il est présenté ce mardi 1er juillet 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Face aux juges de la Criet, le prévenu membre de la cellule de communication du parti Les Démocrates, reconnaît les extractions qui ont été faites dans son téléphone, notamment les textes et vidéos qu’il a publiés sur le réseau social tiktok et dans certains groupes WhatsApp. Le juge cherche à comprendre la raison pour laquelle il demande aux populations de sortir pour faire une révolution électorale. Le militant du parti LD explique qu’il s’agit d’une veille citoyenne invitant les populations à sortir massivement pour éviter de probables fraudes électorales. « Je pense que je dois affronter ceux qui veulent me faire taire », une portion des propos du prévenu que lui a rappelé l’un des juges. Dans ses explications, Julien Kandé Kansou demande à la Cour « qui m’a convoqué? « , face à cette préoccupation du prévenu, le juge président de céans pique une vive colère. « Vous n’avez pas à poser de question, vous répondez à la cour soit vous vous taisez » a-t-elle recommandé au prévenu.
Dans les textes publiés sur les réseaux sociaux, le prévenu qui assume son statut d’opposant au régime du président Patrice Talon avec force et vigueur, a abordé le coût faramineux des infrastructures routières. Il soutient par exemple que le kilométrage de l’axe Cotonou-Porto-Novo coûterait 6 milliards de Fcfa. Plus loin, il a parlé du monopole de tous les secteurs qui serait dans les mains d’un seul homme. De qui? Le poète engagé n’a pas pu le dire clairement. « Si mes publications ont indexé quelqu’un, que la personne se présente pour que je lui présente mes excuses. « , a-t-il signifié à maintes reprises. Sa façon de s’adresser à la cour énerve le représentant du ministère public qui a demandé à son conseil de le recadrer. Ce qui n’est pas du goût de Me Renaud Agbodjo, qui a refusé que le ministère public lui demande de recadrer son client. Ce rôle est dévolu au président de céans, a signifié Me Renaud Agbodjo. Le dossier est renvoyé au 14 octobre 2025 pour continuation.