(L’ambassadeur Mund annonce une bonne nouvelle au gouvernement)
Le nouvel ambassadeur de l’Union européenne (Ue) au Bénin a échangé avec les professionnels des médias le jeudi 5 décembre 2024 à sa résidence à Cotonou. A cette occasion, Stéphane Mund a présenté le partenariat entre l’institution qu’il dirige et le Bénin vieux de plus de 60 ans. Il a profité de l’occasion pour lever un coin de voile sur l’enveloppe que l’Ue va mettre à la disposition du Bénin durant le cycle européen 2021-2027. Ci-dessous, la déclaration de l’ambassadeur à la presse après la séance.
«Je viens d’arriver et je viens de m’installer. J’attends de remettre mes lettres de créance au président de la République. J’ai hâte d’aller à la découverte du pays, des Béninois et des Béninoises et d’aller voir sur le terrain, ce que l’Union européenne et les Etats membres font ensemble avec les Béninois. Ce vendredi 6 décembre 2024, nous avons avec mes collègues chefs de mission des cinq Etats membres ici présents à Cotonou, prévu d’aller à Porto-Novo, pour visiter un certain nombre de chantiers où les Etats membres de l’Ue sont présents. Le but de la viste est de projeter une image d’une Union européenne qui se présente comme un orchestre qui est composé de différents musiciens. L’idée est que nous jouons tous ensemble la même partition. C’est ce qu’on appelle à Bruxelles, l’Equipe Europe. L’Union européenne et le Bénin ont un accord de partenariat qui a plus de 60 ans d’existence. Il est orienté autour de trois grands axes à savoir: l’axe croissance économique verte et numérique, une société prospère et la dimension sociale en matière de formation technique et professionnelle. L’enveloppe allouée pour le Bénin par l’Ue est à peu près d’environ 460 millions d’Euro. Dans ces 460 millions d’Euro, le cycle européen court de 2021 à 2027. La première partie de ce cycle de 2021 à 2024, le montant est de 220 millions d’Euro. Nous sommes à la fin de ce cycle. Nous allons entamer le deuxième cycle 2025-2027 . Le montant alloué au Bénin est de 172 millions de d’Euro. La bonne nouvelle que j’aurai l’occasion de transmettre au président de la République lors la remise de mes lettres de créance, c’est que l’enveloppe budgétaire du Bénin n’a pas été diminué, malgré le contexte budgétaire compliqué en Europe. Nous avons également une dimension sécuritaire dans notre partenariat. A ce propos, j’ai au niveau de la Délégation, un conseiller défense et un conseiller sécurité. Là, nous sommes plus tôt à la formation, à la fourniture d’équipements à la Police républicaine et aux Forces armées béninoises. A titre d’exemple, en novembre dernier, nous avons fourni à travers la République Tchèque, deux véhicules Mambas à destination de la Police républicaine. Nous avons des formations qui se font à la demande des autorités béninoises. Au Port de Cotonou, nous avons un projet important dans le cadre du partenariat entre l’Ue et le Bénin. Le but, c’est de développer un Port qui puisse être concurrent de ses voisins de Lomé et de Lagos parce qu’il y a suffisamment de potentiel et d’activités économiques pour ces trois grands Ports. Le Bénin est aussi une porte d’entrée et de sortie pour le Nigéria, en particulier la partie Nord du pays. Telle est la dimension de l’Union européenne. C’est d’abord et avant tout des Etats membres qui sont présents. Les Pays-Bas s’occupent de la dimension Port de pêche. Le Port d’Anvers s’est vu confier la gestion du Port de Cotonou pour une période. L’idée, c’est de moderniser les infrastructures et d’améliorer le fonctionnement du Port de Cotonou pour en faire un Port ultra compétitif. Voilà un bel exemple de ce partenariat entre l’Ue et ses Etats membres. J’insiste là-dessus car je ne suis pas le chef des ambassadeurs. Nous travaillons de façon collégiale. Nous sommes chacun dans nos compétences respectives et nous formas ce que j’appelle cet orchestre européen qui doit jouer une partition qui soit homogène pour le bien des Béninois et des Béninoises. J’espère de tout coeur y apporter ma modeste contribution en tant qu’ambassadeur de l’Ue durant les quatre prochaines années. Si je quitte le Bénin, j’aurai le sentiment qu’un certain nombre de projets qui ont été mis en place se sont concrétisés. Je partirai en étant l’homme le plus heureux du monde».
Propos recueillis par Serge Adanlao