Dans une décision rendue le 20 décembre 2022, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) a rejeté la demande de Eric Hounguè, contre la détention de l’ancienne ministre de la Justice, Reckya Madougou, condamnée en décembre 2021 à 20 ans de prison pour financement du terrorisme. Après examen de la requête, la Cadhp a jugé que la demande du requérant est mal fondée. En effet, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) a précisé que la condamnation de Reckya Madougou ressort du dossier du 11 décembre 2021. Date à laquelle elle a été jugée et condamnée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à une peine de 20 ans d’emprisonnement. Ainsi donc, la privation de liberté de Reckya Madougou est désormais sur la base de ladite décision de condamnation. Il est à rappeler que dans sa requête en date du 25 mars 2021 contre le Bénin et les Etats membres du Conseil exécutif de l’Union africaine, Eric Hounguè, avait mentionné le fait que la détention de l’ex-ministre de la justice du Bénin et candidate recalée du parti « Les démocrates » à la Présidentielle 2021 est « arbitraire et attentatoire aux droits protégés » par les articles 2, 19 et 25 du Pidcp . Il a poursuivi en expliquant qu’elle est détenue dans des conditions exécrables et n’a pas le droit de voir ses enfants encore mineurs et aussi qu’elle ne peut communiquer avec ses avocats, dans la confidentialité. L’acteur politique béninois, a donc demandé des mesures provisoires dont une relative à la suspension du mandat de dépôt contre l’opposante béninoise Reckya Madougou.
Patrice Zoundé (Stag)