Sur les 2000 jeunes sélectionnés dans le cadre du projet Azonli, 50 ont commencé hier lundi 13 décembre 2021, leur stage dans la société Lagazel à Porto-Novo. C’était à travers une cérémonie fort simple en présence du Directeur général de l’Anpe, Urbain Amégbédji, directeur de cabinet du ministre des Pme, Edouard Sèhlin, du maire de Porto-Novo, Charlemagne Yankoty, du chef mission de la préfète de l’Ouémé, Igor Ulrich Aholou, et des représentants de la Banque mondiale.
Une formation avec un soutien financier minimum pour les besoins élémentaires, sur une durée de trois mois au profit des jeunes qualifiés ou non à un métier où ayant ou pas un diplôme. Ainsi se caricature le projet Azoli du gouvernement béninois, coordonné par l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe). La phase pilote de ce projet a démarré hier lundi par Porto-Novo, où 50 jeunes ont été mis à la disposition de l’entreprise Lagazel située dans le 5ème arrondissement de la ville. A suivre le directeur de l’entreprise d’accueil, Espérance Houessou, la Lagazel est la première et la seule structure qui fabrique et commercialise les produits solaires au Bénin. Elle est la deuxième derrière celle de Burkina Faso. « Le projet Azoli qu’on veut accompagner est un chemin vers l’emploi. A la fin, ces jeunes seront en mesure de fabriquer les produits de Lagazel et d’assurer les services après vente de n’importe quel kit solaire car, le processus de fabrication est le même », a-t-il expliqué. Pour le directeur de l’Anpe, Urbain Amégbédji, le projet Azoli est une originalité du gouvernement béninois avec l’accompagnement de la Banque mondiale pour sauver la jeunesse des griffes du chômage car, le projet Azoli signifie, enfin nous avons trouvé le chemin du travail. A en croire Urbain Amégbédji, ces jeunes dans les différentes familles constituent une immense force de travail. Qu’ils soient ou pas instruits, ils constituent une force de travail immense qu’on peut utiliser pour le développement. « Enfin, nous avons trouvé une solution pour pouvoir les occuper et pour leur donner une chance d’insertion, une chance pour pouvoir révéler leur compétence. Cette formation ne sera pas une formation classique qui va consister à aller avec bics, cahiers au cours, à apprendre les leçons. Mais elle est surtout pratique, c’est-à-dire apprendre en faisant », souligne-t-il avant d’ajouter : « Cette méthode, nous l’avons suggérée à Lagazel et elle a accepté sans hésitation. Je voudrais au nom de tous les acteurs, les parties prenantes du projet, remercier sincèrement le directeur de Lagazel qui est un jeune ».
Une nouvelle opportunité à la jeunesse béninoise
Cette nouvelle opportunité à la jeunesse béninoise diplômée ou non, durera trois mois et terminera donc pour la première cohorte qui sera totalement repartie fin décembre, en mars 2022. « J’espère qu’en 90 jours, quand nous aurons à clôturer avec le maire, le préfet, le ministre, les représentants de la Banque mondiale pour la remise des certificats, il n’aura aucune défection », a-t-il laissé entendre. Dans l’esprit d’éviter les défections, les petits plats sont mis dans les grands pour assurer un traitement minimum aux stagiaires. C’est vrai, dit-il, que nous ne pouvons pas couvrir tous vos besoins. Mais le gouvernement et la Banque mondiale ont mis à notre disposition, un peu de moyen pour vous accompagner afin que vous ne manquez de rien. Que vous ayez le minimum pour vous déplacer. Que vous ayez le minimum pour manger un sandwich à midi. Que vous ayez le minimum pour retourner chez vous. « Nous allons essayer d’assurer cela. Ce ne sera pas le paradis, mais ce sera le minimum qu’il faut pour un jeune apprenant pour que cela ne soit à cause d’argent qu’ils soient obligés d’abandonner le processus », précise le patron de l’Anpe au Bénin. Abondant dans le même sens, le directeur de cabinet du ministre des Petites et moyennes entreprises, Edouard Sèhlin, a rappelé que le gouvernement de Patrice Talon dans le Pag, a mis un accent particulier sur le développement des entreprises, source de création d’emplois et de richesse. Sa mise en œuvre passe par la compétence et l’employabilité des jeunes. « C’est dans ce cadre que le gouvernement a conçu deux projets. Le premier qui a démarré l’année dernière est le Psie qui adresse les jeunes diplômés qui ont des opportunités d’aller dans les entreprises à la charge de l’Etat et d’acquérir des compétences et d’être en capacité de se faire employer définitivement ou bien d’aller à leur propre compte. Le deuxième programme, est le projet d’insertion des jeunes également conçu par le gouvernement avec l’appui technique et financier de le Banque mondiale destiné cette fois-ci aux jeunes peu ou pas qualifiés, ou peu ou pas instruits », fait comprendre Edouard Sèhlin. Cependant, il faut souligner que le maire de Porto-Novo, Charlemagne Yankoty, la préfète de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, représentée et le directeur de Lagazel, Espérance Houessou, ont promis de contribuer au succès du projet dans la ville et le département.