Sur la station Océan Fm de Cotonou mardi 5 mai 2020, le Directeur de E-Télé est revenu sur les raisons de sa prompte réaction, suite aux propos tenus par une de ses anciennes collaboratrices, alors que cette dernière ne l’avait nullement cité nommément. Pour l’ancien Conseiller à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) et à l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), la dénonciation de tout cas de harcèlement est à encourager, encore faudrait-il que cela se fasse en total respect des textes en vigueur dans un souci de préservation de la dignité et de l’honneur de ceux qui n’ont rien à y voir. Lire l’entretien.
*Océan Fm : Dites-nous, votre réaction sur votre page Facebook était-elle opportune après les déclarations de votre ancienne collaboratrice qui ne vous avaient nullement cité ?*
*Agapit Napoléon Maforikan* :
Dans ses propos, elle a affirmé avoir fait toutes les télévisions sauf une seule qui n’était pas E-Télé, et sachant que la dernière télévision sur laquelle elle a travaillé est bien et bien E-Télé, l’amalgame était vite fait. Surtout qu’elle a soutenu que malgré ses expériences elle serait à la maison pour raison de harcèlement, j’ai estimé qu’il était de mon devoir de faire des mises au point car l’image de E-Télé et celle de son Directeur étaient en jeu. J’ai donc apporté quelques précisions afin que nul n’en ignore. Est-ce que c’était opportun ? A mon avis oui. Si c’était à reprendre, ce serait repris parce qu’il faut éviter de jeter l’opprobre et le discrédit sur tout le monde, alors qu’on a la possibilité de citer des noms des coupables afin de rendre possibles d’éventuelles sanctions.
*Votre nom n’ayant pas été cité dans la vidéo, d’aucuns estiment que vous vous sentiez morveux…*
Je n’ai pas devancé les faits puisque les gens ont dit qu’ils ont été victimes de harcèlement par des directeurs de télévisions. Et que toutes les télévisions pratiquent la chose. Je suis directeur de télévision, responsable de média depuis des décennies, je ne peux pas admettre qu’on parle de faits aussi sérieux et grave comme le harcèlement en mélangeant tout le monde. Normalement, quand vous voulez dénoncer un phénomène, il faut donner toutes les précisions auprès de qui de droit ; il aurait fallu citer clairement les responsables de ces actes répréhensibles parce que la dénonciation doit avoir pour conséquence la sanction. Comment sanctionner quand des noms ne sont pas cités ? En tant que communicateur, je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent que mon nom n’a pas été cité : nous avons été tous mis dans le même panier. Je devrais me démarquer de ces allégations…
*En tant qu’aîné dans la corporation, est-ce que ce phénomène existe réellement et qu’est-ce que vous aviez fait pour le combattre ?*
Franchement je n’ai jamais eu vent de l’existence des cas du genre dans les entreprises de presse. Je connais des généralités rapportées par les médias dans d’autres corporations ; mais je n’ai jamais été au courant de l’existence de cas concrets. Il y a des contacts ou des relations privées entre hommes et femmes partout. Tant que tout cela est empreint de consentement pas de soucis. Mais s’il s’avérait l’existence réelle des cas de violences liées au genre, il faut les dénoncer et faire sanctionner les coupables.
*Source: Océan Fm*