Un an après le lancement des travaux de dragage pilote du carrefour critique de Djondji-Houncloun dans la zone du Lac Ahémé et ses chenaux, précisément dans l’arrondissement de Djègbadji, le ministre du Cadre de vie et du développement durable, José Tonato, est allé constater l’évolution des travaux le vendredi 7 avril 2023.
Accompagnée d’une délégation du ministère du Cadre de vie et de développement, José Tonato a vu le niveau d’avancement des travaux de dragage du Lac Ahémé à Djondji-Houncloun. Avant la visite du site, le ministre du Cadre de vie et du développement durable, a tenu une séance de travail avec les responsables de la société Adelac, ceux de l’entreprise en charge des travaux et de la mission de contrôle. Ensuite, l’autorité ministérielle a mis le cap sur le site de dragage sur le Lac Ahémé. A cette occasion, il a visité les zones de refoulement de sable. Il s’agit, entre autres, de la zone du chenal Aho, de l’avenue des palétuviers, du site de dragage à Mèko, de l’embouchure de la lagune de Grand-Popo, et plusieurs autres sites du projet. Au terme de cette visite, José Tonato s’est dit satisfait du respect des normes environnementales dans la mise en œuvre du projet. Selon lui, l’objectif était d’apprécier l’impact du projet sur l’environnement, si l’environnement a été en péril ou pas, de voir si les zones de refoulement ont été bien identifiées, bien traitées, et si tout se passe selon les études d’impact environnemental et social. « Nous avons visité les zones de refoulement pour voir si l’environnement est en péril ou pas, si ces zones ont été identifiées, bien traitées et si tout se passe comme prévu dans le plan de gestion environnemental et social du projet conformément aux études préalablement réalisées. Nous avons rencontré les représentants des populations qui sont ici, qui ont été négativement ou positivement impactés par la conduite du projet. Nous sommes dans un échange permanent avec les populations parce que ce que nous faisons ici, c’est d’abord pour améliorer l’écosystème et leurs conditions de vie parce que cela a un volet économique. Et ensuite permettre que la vie sociale se développe dans de meilleures conditions », a confié José Tonato aux hommes des médias à la fin de sa visite sur le Lac Ahémé. A l’en croire, certaines infrastructures telles que des passerelles et des débarcadères restent encore à construire, avant le repli total des entreprises en charge du projet en juillet 2023. A l’entendre, les retombées directes de ce projet concernent les Communes de Bopa, Comé, Grand-Popo, Houéyogbé, Kpomassè et Ouidah. « La remise en état des activités de pêche, qui se traduit inévitablement par une amélioration du bien-être économique et social des populations du Lac et du Bénin dans son ensemble, est une perspective des plus prometteuses », a-t-il souligné.
Très heureux de cette visite du ministre du Cadre de vie et du développement durable sur le site de dragage pilote du Lac Ahémé, le Chef d’arrondissement de Djègbadji, Victor Fassinou, a exprimé sa reconnaissance au président Patrice Talon tout en souhaitant la poursuite des travaux de dragage, notamment la phase 2 du projet.
La réhabilitation d’autres cours d’eau et plans d’eau en vue
En dehors du dragage du lac Ahémé, plusieurs autres cours d’eau et plans d’eau seront réhabilités. José Tonato a cité, le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo. « Nos plans d’eau vont être progressivement réhabilités pour restituer aux populations, un écosystème productif et qui respecte les normes environnementales », a-t-il insisté. Le projet de dragage pilote mené dans la zone de Djondji-Houncloun constitue la première phase d’un ambitieux programme de restauration de l’ensemble du complexe fluvio-lagunaire, couvrant une superficie d’environ 100 km2. Ce projet, dont le montant s’élève à 21 178 559 372 de francs Cfa, est entièrement financé sur le budget national et vise à réhabiliter environ 208 hectares, à une profondeur maximale de 6 mètres.
Patrice Zoundé (Coll)