L’accident meurtrier survenu à Dassa-Zoumè, le dimanche 29 janvier 2023, continue de susciter des réactions. Attristé par ce carnage qui a fait plusieurs morts et des blessés graves, Cyrille Djèssouho, président national de la Centrale syndicale des travailleurs du transport et assimilés du Bénin (Csttab) compatit aux douleurs vives des familles éplorées et inconsolables. «C’est avec le cœur meurtri et la mort dans l’âme que nous avons appris la mauvaise nouvelle de l’accident d’hier qui s’est produit à Dassa-Zoumè, dans le département des Collines, devant le village d’enfants S.O.S. Ce drame routier présente un bilan provisoire de 22 personnes calcinées et des brûlés à des degrés divers. Très sensible à cette scène horrible nous, par cette occasion, nous présentons au nom de la centrale syndicale que je préside et en mon nom personnel, nos condoléances aux familles touchées puis leur demandons de prendre de la hauteur. Car, seul l’Eternel connait le sort réservé à chacun. Ce n’est pas facile de contenir ses larmes en de pareille circonstance. Mais face à l’irréparable, l’on n’y peut rien », a-t-il précisé. Il a également salué la mémoire de ceux qui ont péri dans l’accident de Dassa-Zoumè et souhaité paix à leurs âmes.
Condamne l’accident et appelle à la prudence
Par ailleurs, il a déploré le danger dû, selon ses critiques, à une défaillance mécanique et à l’inconscience humaine. Le pire pouvait être évité si les deux conducteurs, c’est-à-dire celui du bus et du camion, roulaient à une vitesse raisonnable. «Tel que le choc a été violent, je parie qu’ils étaient à plus de 50Km/h alors qu’ils étaient déjà en pleine agglomération», a analysé le président national de la Csttab qui a aussi souligné l’état défectueux des pneus. « Selon les informations reçues, c’est suite à l’éclatement d’un pneu du bus que le conducteur, à la recherche de l’équilibre s’est heurté contre le camion en provenance de Paouian. Cette collision à Dassa-Zoumè a provoqué la chute du camion et l’incendie des deux véhicules. Conséquence, des pertes en vies humaines et des dégâts importants», a rappelé Cyrille Djèssouho. Pour lui, cette situation interpelle la conscience collective d’une part et d’autre part, celle des propriétaires de véhicules et les chauffeurs. Elle pose également le problème récurrent d’excès vitesse toujours décrié. Il en appelle à la responsabilité de chacun et demande aux forces de sécurité d’intensifier les contrôles des chargements hors gabarit et d’excès de vitesse sur nos axes routiers. Il a réitéré son soutien et celui de sa centrale à accompagner toute initiative de la police républicaine visant à lutter contre la violation des prescriptions routières. « Prudence ! La route tué » prévient-il.
Z.T. (Br Zou-Collines)