Outre la sécurité, l’éducation des filles préoccupe le Haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs. C’est pourquoi, il a convié les leaders des communautés agro-pastorales autour d’une table en vue d’échanger sur lesdites questions. Ce forum qui s’étend sur deux jours a démarré le jeudi 19 décembre 2024, à Cotonou.
Le Haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs échange avec les leaders des communautés agro-pastorales sur l’éducation des filles et la cohésion sociale. Cela, en vue de renforcer le dialogue et la collaboration entre les leaders des communautés agropastorales et les autorités pour accélérer l’éducation des enfants, notamment des filles et la cohésion sociale au Bénin. En effet, les tensions intercommunautaires constituent un facteur affectant la sécurité des personnes et des biens. La capacité des groupes extrémistes violents à exploiter les tensions intercommunautaires et la fragilité structurelle de l’Etat pour étendre leurs opérations pose un défi de plus en plus important en matière de sécurité pour le Bénin. C’est pour changer la donne que la rencontre que ce forum a été initiée autour de l’accès aux services publiques surtout l’éducation des enfants notamment des filles et de la cohésion sociale. Dans son mot de bienvenue, Adamou Mama Sambo, Haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs a rappelé le contexte de la rencontre tout en mettant l’accent sur la nécessité de la prise d’un certain nombre d’engagements en vue d’accompagner le chef de l’Etat dans le domaine de la sécurité et de l’éducation des enfants, notamment celle des filles. Pour sa part, Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire a insisté sur la paix pour servir de socle au développement. Il n’a pas occulté la question préoccupante de la scolarisation des enfants en général et des filles en particulier, issus de la communauté des éleveurs. La rencontre permettra de façon spécifique entre autres, d’identifier les obstacles à l’éducation des enfants, notamment des filles, dans les communautés agropastorales et les solutions possibles afin d’accélérer leur éducation ; aborder la question de l’enseignement religieux pour donner suite au diagnostic et cadre d’orientation proposé ; faire un état des lieux de la cohésion sociale et la résolution pacifique des conflits au sein des communautés agropastorales assorti de propositions d’amélioration et sensibiliser les leaders des communautés agropastorales sur l’importance de l’enregistrement des naissances et améliorer l’accès aux services d’état civil. Le dialogue entre les leaders des communautés agro-pastorales et le Haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs a également enregistré la participation de Ousmane Niang, Représentant résident du Fonds des Nation-unies pour l’enfance (Unicef) et de Adeline Alansar, cheffe de la Coopération suisse près le Bénin. Ils ont à tour de rôle exhorté les participants à faire un diagnostic plus précis sur la cohésion sociale et l’éducation des filles.
Odi I. Aïtchédji