Le Bénin abrite depuis hier, mercredi 22 février 2022, un atelier régional sur le renforcement des systèmes d’apprentissage dans l’économie informelle en Afrique. Les travaux de cet atelier qui réunit un parterre d’experts venus de plusieurs pays, ont été officiellement ouverts par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, représentant le ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, empêché.
Présenter les avancées réalisées au Bénin et dans d’autres pays africains, encourager la collaboration et faire du Bénin, un centre de connaissances sur l’inclusion de l’apprentissage dans les systèmes de formation nationaux en Afrique, sont entre autres, les objectifs de l’atelier qui s’est ouvert mercredi 22 février 2023 à Cotonou. Dans son allocution de bienvenue, le Directeur général de l’Agence de développement de l’enseignement technique (Adet), Fructueux Aho, a indiqué que cette rencontre revêt une importance capitale. « Le monde d’aujourd’hui est confronté à de profondes mutations sociales et structurelles qui interpellent au plus haut niveau nos Etats respectifs et nous projettent dans le défi majeur auquel nous devons faire face avec perspicacité», a-t-il indiqué avant d’insister sur la question de l’insertion professionnelle des jeunes qui reste une épineuse équation à résoudre. « Nous avons la conviction que les systèmes d’apprentissage plus efficaces, ainsi que de bonnes innovations au niveau local, pourront déclencher un processus de transformation structurelle conduisant à un développement plus inclusif et à des emplois décents en Afrique», s’est convaincu le Directeur général de l’Adet. Un diagnostic pertinent selon Yves Kouro Chabi, ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle (Mestfp). Pour l’autorité ministérielle, «Le sous-secteur des enseignements technique reste la clé de voûte du développement socio-économique de nos Etats». Il indiquera que c’est fort de cette réalité que le Bénin s’est engagé dans la restructuration de la formation des apprentis dans plusieurs secteurs. Un changement de paradigme qui a commencé à porter ses fruits en raison de son adéquation avec les besoins du marché du travail. Dans son allocution d’ouverture des travaux, Eléonore Yayi Ladékan, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, représentant son homologue, le ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, s’est réjouie de l’intérêt particulier que les experts portent à la problématique du renforcement des systèmes d’apprentissage dans l’économie informelle en Afrique. Elle a par ailleurs indiqué que « Le gouvernement du Bénin a très vite pris la mesure de l’enjeu que constitue le système de formation professionnelle pour le développement du pays». Une vision qu’elle dit partagée par les partenaires techniques dont les appuis ont permis de rendre effective, la tenue de l’atelier. Pendant les deux jours que vont durer les travaux, les représentants de gouvernements, des organisations d’employeurs et de travailleurs, des associations d’artisans, des experts en développement des compétences et autres partenaires, vont délibérer sur la manière d’améliorer les systèmes d’apprentissage existants dans l’économie informelle afin de promouvoir la qualité, l’innovation, le développement économique, la justice sociale et les transitions vers la formalité.
G. G