La famille Soglo, en particulier l’ancien président de la Renaissance du Bénin et ex-maire de la ville de Cotonou, Léhady Soglo, peut nourrir des espoirs avec cette rencontre au sommet de l’Etat entre le président Patrice Talon et son prédécesseur dans la fonction, Boni Yayi. En exil volontaire à Paris depuis plus de trois ans, le fils aîné de Rosine et Nicéphore Soglo doit surement nourrir assez d’espoir après que ces deux personnalités autour desquelles se cristallisent la vie politique béninoise depuis une décennie aient fumé le calumet de la paix ce mercredi 22 septembre 2021. Car, sans coup férir, ce rapprochement entre Boni Yayi et Patrice Talon annonce, sans ambages, un nouveau départ entre l’opposition radicale et le régime en place. Et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont été frappés de plein fouet par ce combat de gladiateurs entre ces deux hommes d’Etat trouveront, sans conteste, la brèche pour régulariser leur situation. Soit par voie judiciaire ou par voie politique. Dans le cas d’espèce, Léhady Soglo, qui a maille à partir avec la justice et qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt international, mise surement sur les qualités de négociateur de Boni Yayi pour plaider pour sa cause. L’a-t-il fait ? On en sait encore rien pour le moment. Mais toujours est-il que, de sources proches de la Présidence, on apprend que le Chantre de la Refondation et du Nouveau départ a formulé une pile de doléances à son hôte. Et dans les échanges, on n’imagine pas qu’il ait occulté la question de Léhady Soglo qui, faut-il le rappeler, a souffert de n’avoir pas rendu un dernier hommage à sa défunte mère. Mieux, Boni Yayi, avant cette rencontre, a d’abord reçu la bénédiction de son père spirituel, Nicéphore Soglo. Il ne peut donc pas s’interdire de lui chuchoter sa préoccupation de tous les jours qu’est le retour sans crainte de fils Léhady. C’est dire donc que la famille Soglo doit être maintenant en attente de la main tendue du Chef de l’Etat pour que des garanties soient accordées pour le retour du fils ‘’exilé’’.
Joël Samson Bossou