Du 15 au 17 Septembre 2022, le village Assêkomey dans la Commune d’Athiémé a accueilli le Festival Zandró. Ceci, dans le cadre de la promotion du patrimoine immatériel du Bénin.
Un Festival pas comme les autres qui se veut dans son entièreté de valoriser la culture et la tradition de la communauté d’Athiémé et de ses environs. Une initiative de Sourou Miton Sagbohan, promoteur du Festival, qui n’entend point laisser mourir ou disparaître les potentialités culturelles, et touristiques de la région et de ses environs. Depuis cinq (05) ans, le Festival Zandro met en branle les différentes richesses en matière de danses, d’habillements, de valeurs ancestrales à travers le rythme Zandrò. Ce rythme qui était réservé uniquement aux rituels sacrés liés au Vodùn, à des célébrations diverses de formes sacrées, aux divinités et aussi uniquement aux initiés, et malgré tous les secrets qu’il y a autour, Sourou Miton Sagbohan, utilise ses potentialités intellectuelles et héritières pour revaloriser ses attraits culturels. À travers le Festival Zandró, plusieurs éléments touristiques sont dévoilés aux profanes sans pour autant toucher à l’aspect sacré et cultuel dont dispose ce rythme, jadis sacré. Venus de différentes contrées et localités, ils ont participé à cette manifestation pour démontrer combien de fois la culture reste et demeure la chose à protéger, à promouvoir et à vendre sans grands efforts pour la construction de la cité. « C’est un plaisir pour moi de voir encore une fois ce festival se dérouler ici à Assêkomey, qui est un village typiquement culturel, typiquement cultuel et typiquement touristique. Ce festival qui est une idée originale d’un digne fils d’Athiémé et de ce village, nous profitons de cette occasion pour implorer les mânes de nos ancêtres, nos grands-parents, nos aïeux, en vue de protéger cet enfant pour qu’il puisse continuer dans cette lancée. Il est important de rappeler au pouvoir central et aux différentes autorités à divers niveaux sur le plan communal, départemental et autres, de soutenir sans condition, prochainement ces genres d’initiatives afin de permettre à la jeunesse de perpétuer ce que nos parents nous ont laissés comme richesse en matière de culture. Dans le Mono ou à Athiémé. C’est quand même un plaisir d’avoir participé à ce Festival Zandrò. Nous n’avons pas de pétrole pour vendre, mais la seule chose que nous avons et qui nous habite, c’est notre culture. Comme l’a dit l’autre, tout peuple qui n’a pas de culture est un peuple vide. Pour ne pas avoir des intellectuels vides, nous avons l’obligation de soutenir ces genres d’initiatives afin de permettre aux enfants de bénéficier, de comprendre, d’apprendre de ces valeurs qui incarnent quand-même notre identité culturelle et cultuelle », a confié Sa Majesté Kèlissi Toboko Logozo.
Jean-Eudes Chicha (Br Mono-Couffo)