Au Bénin, le gouvernement a décidé de réorganiser les interprofessions anacarde et soja. Réuni en Conseil des ministres le mercredi 19 juin 2024, l’Exécutif a approuvé le plan de réorganisation des deux interprofessions en vue de l’établissement d’accords-cadres avec l’Etat.
Depuis 2016, le secteur agricole béninois connait une transformation profonde et positive, fruit de nombreuses réformes et d’actions hardies de la part du gouvernement du président Patrice Talon. En effet, la production d’anacarde et de soja est en constante augmentation ces dernières campagnes agricoles, grâce au soutien de l’Etat de même que les exportations qui en découlent. Ces filières sont portées par des familles d’acteurs réunies en interprofessions pour l’anacarde, qui, quoique ne remplissant pas toutes les conditions de représentativité au sens de la règlementation en vigueur, fournissent une importante quantité de ces deux produits sur le marché. S’agissant du soja en particulier, les acteurs ne sont pas encore en interprofession, mais les producteurs sont organisés au sein de l’Union nationale des coopératives de producteurs de soja du Bénin, représentée dans 50 Communes sur les 77. Pour ce faire, au cours du Conseil des ministres du mercredi 19 juin 2024, le gouvernement a décidé d’adopter un plan de réorganisation des interprofessions d’anacarde et de soja en vue de l’établissement d’accords-cadres avec l’Etat. L’ambition, en prenant cette décision, est de favoriser la transformation de la totalité de la production nationale de cajou et du soja sur-place dans nos usines pour plus de valeur ajoutée. Dès lors, il s’agira d’œuvrer à la performance globale de ces deux filières avec pour retombées, entre autres, l’amélioration des prix aux producteurs. Cela passe, d’une part, par l’établissement d’accords interprofessionnels directs entre les familles des producteurs et des transformateurs qui sont les porteurs de risque prépondérant au sein de la filière, et d’autre part, par la signature des accords-cadres avec l’Etat pour les deux interprofessions restructurées. C’est à cette fin que leur réorganisation est planifiée, pour être exécutée par la Chambre nationale d’agriculture, laquelle mettra en place un comité national d’orientation et un comité technique de mise en œuvre du processus de restructuration. Il faut donc se réjouir des perspectives heureuses qui s’annoncent et qui constituent un démenti flagrant à ceux qui pronostiquent la mort de ces filières.
Patrice Zoundé (Coll)