Le vendredi 8 mars 2024, le monde entier a célébré la 29ème édition de la Journée internationale des droits des femmes (Jif), sous le thème : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Au Bénin, le ministère des Affaires sociales et de la microfinance (Masm), en collaboration avec l’Institut national de la femme, a organisé un Forum national sur les investissements au profit de la femme et du genre.
Le Forum national sur les investissements au profit de la femme et du genre initié par le Masm et l’Inf dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes 2024 a été clôturé le vendredi 8 mars 2024. Pendant deux jours, soit du 7 au 8 mars 2024 au Palais des Congrès de Cotonou, les acteurs intervenant dans la défense et la promotion de la femme et du genre ont réfléchi sur l’accélération des investissements pour une protection plus accrue des femmes et des filles au Bénin. Pour clôturer ce forum en beauté, cinq ministres du gouvernement à savoir Véronique Tognifodé des Affaires sociales, Eléonore Yayi Ladékan, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Shadiya Assouman, de l’Industrie et du commerce, Benjamin Hounkpatin, de la Santé et Yves Chabi Kouaro, des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, ont réhaussé l’évènement à travers un panel. Tour à tour, chaque ministre a dévoilé les actions menées dans son domaine en faveur des femmes et des filles depuis l’avènement du gouvernement de la rupture en 2016. Dans son discours de clôture, Véronique Tognifodé a indiqué qu’accélérer les investissements, c’est faire en sorte que le Bénin réponde plus rapidement à ses propres engagements pris à l’aune des stratégies internationales, régionales et sous régionales auxquelles il est partie prenante. « Les efforts du Bénin pour une transformation structurelle des textes fondamentaux, des options programmatiques et des choix de gouvernement en faveur de la protection des droits de la femme et de la promotion du genre ont été mis en exergue. De même, les plénières ont identifié certains effets de la mise en œuvre des projets et programmes conduits par le gouvernement et les Partenaires techniques et financiers. Et vous avez souhaité que ces actions soient poursuivies et accélérées », a martelé la ministre des Affaires sociales.
Les recommandations à l’issue du forum
Après les deux jours de travaux, les participants ont fait plusieurs recommandations pour une accélération des investissements au profit des femmes et des filles par les acteurs à divers niveaux. Il s’agit de la formation à l’auto-emploi, d’accélérer la phase pilote de la mise en œuvre de la budgétisation sensible au genre afin de la généraliser à l’ensemble des ministères et institutions de l’Etat pour davantage prendre en compte, dans une logique pyramidale, les besoins des hommes et des femmes dans le processus de programmation, de budgétisation, d’exécution et de suivi-évaluation des programmes de l’Etat, de renforcer l’institutionnalisation du genre à travers une meilleure coordination des interventions et une gestion plus efficace des données, des succès et des bonnes pratiques et de consolider les initiatives pour l’autonomisation effective des femmes à travers des programmes plus innovants en matière de leadership féminin, de financement des activités économiques et la poursuite de la lutte contre les violences, abus, exploitations et négligences à l’égard des femmes, dans toutes les sphères de la vie. Pour Véronique Tognifodé, les recommandations qui ont été faites à la fin du Forum national sur les investissements au profit de la femme et du genre seront traduits dans un agenda de gouvernance participative pour en apprécier les progrès en 2025, lors de l’évaluation du Plan national de développement.
Patrice Zoundé (Coll)