Les acteurs du système éducatif béninois en réflexion depuis hier, 2 avril 2024 et jusqu’au 5 avril 2024 courant, à Cotonou pour le compte de l’atelier national de production et de suivi de l’harmonisation du Baccalauréat dans l’Uemoa. Les travaux de cette rencontre qui réunit des acteurs du système éducatif béninois, ont été lancés par le Directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rogatien Tossou, représentant la ministre Eléonore Yayi Ladékan.
Le Baccalauréat harmonisé dans les pays membres de l’espace l’Uemoa sera bientôt une réalité. L’Uemoa s’est fixé une échéance pour 2026. Pour y arriver, les acteurs du système éducatif béninois dont des représentants du ministère des Enseignements secondaire, technique, et de formation professionnelle, des représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, des inspecteurs, des enseignants, des chercheurs et des experts sont se retrouvés en atelier national de production et de suivi de l’harmonisation du Baccalauréat dans l’Uemoa depuis hier, mardi 2 avril 2024 à Cotonou. Cet atelier se tient sous la direction de l’Uemoa avec la collaboration du Comité scientifique national du Baccalauréat harmonisé du Bénin et l’Office du Baccalauréat representé entre autres par son Directeur général, Alphonse da Silva. Dans son mot de bienvenue, Ibrahima Karambé, représentant du résident de la Commission de l’Uemoa au Bénin, a indiqué que cet atelier sur l’harmonisation du baccalauréat au sein de l’Union, s’inscrit dans la lignée des directives de l’Uemoa et vise à concrétiser les recommandations formulées lors de la troisième session du Comité régional d’orientation stratégique (Cros) pour le baccalauréat harmonisé tenue en mars 2023 en lien avec la directive de l’Uemoa n°01/2005/CM/Uemoa du 16 septembre 2005. Elle a instauré l’égalité de traitement des étudiants ressortissants de l’Uemoa dans la détermination des conditions et des droits d’accès aux institutions publiques d’enseignement supérieur des Etats membres de l’Union. Cette directive est renforcée par la directive n°02/2007/CM/Uemoa du 04 juillet 2007 portant instauration d’une période unique de tenue du Baccalauréat dans les Etats membres de l’Union et la directive n°03/2007/CM/Uemoa du 04 juillet 2007 portant adoption du système Licence, Master, Doctorat (Lmd) au sein de des institutions d’Enseignement supérieur de l’Union. Plus récemment et toujours dans la poursuite de la résolution du chemin vers une intégration éducative et académique plus forte, la directive n°07/2020/CM/Uemoa du 28 septembre 2020 a établi le cadre pour l’organisation du baccalauréat harmonisé au sein des États membres de l’Union. En harmonisant le baccalauréat au niveau régional, va-t-il poursuivre, l’Union veut garantir aux jeunes, l’équité dans l’accès à un baccalauréat de qualité, mais aussi la cohérence des diplômes dans tout l’espace Uemoa. « Je constate, pour m’en réjouir et vous en féliciter, que le Bénin a déjà accompli des progrès importants dans cette voie. Les ateliers nationaux se sont tenus avec succès. Le Comité scientifique national est mis en place et une cérémonie d’installation organisée. Il s’agira aussi de poursuivre l’organisation de baccalauréat blanc à l’échelle nationale, pour in fine la délivrance du diplôme de Bac harmonisé en 2026 », a-t-il indiqué.
Le Bénin est engagé à soutenir les efforts de l’Uemoa
Procédant à l’ouverture des travaux de cet atelier, Pr. Rogatien Tossou, a rappelé que la Commission de l’Uemoa a pris depuis 2007, l’initiative de l’harmonisation de l’examen du Baccalauréat des Etats membres. Ensuite, le Directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a fait savoir que cet atelier offre une occasion précieuse aux acteurs du système éducatif béninois d’évaluer l’état d’avancement de l’initiative d’harmonisation du baccalauréat à l’échelle nationale. Selon Rogatien Tossou, le Bénin en tant que pays membre de l’Uemoa, s’engage résolument à aligner ses pratiques d’évaluation avec les standards internationaux adoptés par ses partenaires de la sous-région. En 2020, l’Uemoa avait organisé un atelier de telle envergure au Bénin. Il faut signaler que le ministre des Enseignements secondaire, technique, et de formation professionnelle, Yves Kouaro Chabi et son collègue de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan ont visité l’atelier hier matin pour encourager les participants et le consultant.
Patrice Zoundé (Coll)