Les vendeurs d’essence de contrebande sont prêts pour leur réinsertion et reconversion proposées par le gouvernement Talon. C’est ce qu’a confié le président de l’Association des importateurs, transporteurs et vendeurs de produits pétroliers non-formels, Henri Assogba, après le drame de Sèmè-Kraké le samedi 23 septembre 2023 et l’annonce faite par le gouvernement de reconvertir les acteurs de cette filière informelle. « C’est une activité qui nous crée de temps en temps des problèmes. Depuis toujours, on prie pour avoir ce gouvernement qui va arriver et nous aider à aller à la reconversion. Si on nous demande de quitter le danger pour aller vers là où il n’y a pas de danger, nous sommes obligés d’accepter et à tout moment nous, vendeurs d’essence, nous sommes prêts pour la reconversion », a déclaré Henri Assogba. Profitant du micro de Bip radio, le président de l’Association des importateurs, transporteurs et vendeurs de produits pétroliers non-formels a émis un souhait à savoir que l’offre gouvernementale puisse permettre aux acteurs de joindre les deux bouts. « Pourvu que là où on va nous mettre, on soit heureux et que nos parents soient heureux, qu’on puisse trouver de l’argent pour emmener nos enfants à l’école, pour bien soigner nos enfants ; ainsi, on sera tous contents », a plaidé le responsable des vendeurs du « Kpayo ».
Quid du projet des mini-stations ?
Appréciant le projet des mini-stations qui est en train d’être mis en œuvre par le gouvernement, Henri Assogba a fait remarquer qu’il s’agit d’un bon projet et que beaucoup de vendeurs d’essence de la contrebande ont déjà fait leur inscription. « Si nous avons un gouvernement qui n’a pas comme intention de nous casser, de nous brutaliser et son intention c’est de nous mettre en sécurité, alors on ne peut qu’applaudir », a-t-il souligné.
Pour rappel, au chevet des blessés admis au Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou (Cnhu-Hkm), le gouvernement à travers le ministre d’Etat chargé de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni, a remis au goût du jour la question de l’impérieuse urgence du règlement du « Kpayo » au Bénin. En effet, malgré les dizaines milliers de bouches que le « Kpayo » nourrit, il n’est point besoin de rappeler la dangerosité de l’activité. Raison pour laquelle l’Exécutif a lancé le programme de réinsertion et de reconversion des acteurs, « Arch Formation », et d’installation de mini-stations à Cotonou et partout dans tout le Bénin pour commercialiser l’essence de contrebande dans des conditions de sécurité optimale. Au Bénin, le commerce du « Kpayo » dure depuis plusieurs décennies. 57 000 acteurs ont été recensées par le gouvernement Talon.
Patrice Zoundé (Coll)



















