« Je voudrais saluer l’initiative du gouvernement qui a bien voulu à travers la Représentation nationale, mettre en place le dispositif qui désormais, pourra aider la gent féminine à se retrouver en surnombre que ce que nous avons eu jusque-là. En la matière, les statistiques sont très basses actuellement. Cette initiative de porter le nombre de femmes députés à 24 est bonne, mais il faut qu’on prenne garde sur plusieurs plans. D’abord, les femmes elles-mêmes. Au niveau des partis politiques, il faut qu’elles sachent négocier pour pouvoir occuper ces places parce que les 24 sièges ne sont pas un acquis. Si nous ne travaillons pas très bien, nous n’aurons pas les 24 sièges. Avec la ruse des hommes, il faut qu’on fasse très attention. Ensuite, il faut que les partis politiques respectent les engagements pris et respectent aussi la loi.
Aux femmes qui sont dans les états-majors des partis politiques, je voudrais souhaiter qu’elles voient dans quelles mesures mettre tout en œuvre pour que les dispositions de l’article 144 du Code électoral soient une réalité. Enfin, je voudrais demander qu’on ne laisse pas la lutte habituelle du nombre de femmes à positionner et de bien les positionner parce que si on a seulement les 24 et qu’on n’a pas d’autres femmes, cela signifie que la lutte n’a pas porté. Il faut donc que le nombre qu’on avait traditionnellement soit dépassé. Cela signifie qu’elles doivent se battre. Je voudrais à ce propos, saluer l’initiative des organisations qui les forment et les préparent. Le Réseau des femmes leaders africaines que je préside à travers le programme que nous avons mis en place pour les femmes nommées ou élues pour les accompagner dans ce processus des Législatives de 2023.
En réalité, la masculinité positive désormais doit aider nous les femmes, à pouvoir réussir la mission, celle de mettre plus de femmes aux postes de décisions et aux postes électifs. Mais pour y arriver, c’est encore la bonne volonté de ces femmes qui va compter, leur détermination, leur militantisme juste car il ne faudrait pas aller faire de la figuration au sein des partis politiques. Il ne faudrait pas non plus aller au sein des partis politiques pour des pécunes. Ce n’est une très bonne chose et nous sommes en train de les sensibiliser pour cela. Il faut que les partis politiques sachent également que sans la femme, leurs formations politiques n’iraient nulle part ; et qu’au plan national, sans la femme, le développement serait bancal. Nous devons tout faire pour que les femmes qui le peuvent et qui arrivent à lever leur doigt pour dire qu’elles veulent être élues, on puisse les pousser, les aider à pouvoir réussir dans la mission. En tout cas, le Réseau des femmes leaders africaines à travers son domaine « Participation politique », est prêt à accompagner toutes ces femmes qui voudront se porter candidates à travers toutes initiatives au plan national et les aider à conquérir ces positions et à se faire réellement élire au Parlement ».