La crise liée à la pandémie du Covid-19 n’a pas dérogé aux disparités et déséquilibres souvent notés dans les rapports Nord-Sud. Au contraire. Dans la crise actuelle, « les politiques et instruments mis en œuvre pour soutenir les économies des pays développés sont orientés vers la mobilisation et la mise à disposition immédiate de nouveaux financements visant à contenir les impacts économiques de la crise, tandis que les mesures adoptées pour l’Afrique se résument principalement soit à des annulations de dette, soit à des moratoires sur le service de la dette publique bilatérale », déclare le ministre des Finances dans une opinion publiée sur sa page Facebook. Dans cette opinion, Romuald Wadagni révèle, par ailleurs que le président Patrice Talon dans sa lettre aux institutions de Bretton Wood, propose deux sorties à l’impasse du coronavirus et de la dette : relancer les économies africaines via des financements concessionnels, et aider à une mobilisation urgente de liquidité nouvelle en lieu et place des annulations ou moratoires de dette. Une position plutôt réaliste dont la mise en œuvre immédiate peut être efficace.