Face à la presse le vendredi 28 juillet 2023 à Porto-Novo, Salimane Karimou, ministre des enseignements maternel et primaire, a apporté des éclairages sur certaines réformes opérées dans le secteur de l’enseignement. Il a d’abord expliqué l’évolution de l’école béninoise depuis plusieurs décennies avant de justifier les justes décisions du gouvernement pour le bien-être du système éducatif béninois. Parmi les points objet d’attention de son entretien avec les journalistes, il y a eu la décision du gouvernement relative au classement des résultats des examens de fin d’année par département. Lisez l’intégralité de ses propos à cet effet.
« Par rapport au classement, lorsque vous prenez deux élèves d’une même localité, d’une même classe, ils ne vivent pas dans les mêmes réalités, ils ne vivent pas dans les mêmes conditions. Même si éventuellement, ils ont les mêmes facultés, les facultés ne sont pas développées de la même manière. C’est pourquoi donc le gouvernement a dit de ne plus prendre en compte les classements. L’enfant qui vient à l’école et n’a pas mangé et l’autre qui est à côté le ventre plein, ils vont assimiler de la même manière ? Et vous voulez comparer les deux après une évaluation. Est-ce que votre comparaison-là est juste ? Elle est fausse. Je vous parle de classe, avant même les localités. C’est pourquoi dans l’approche par compétences, ce qui est privilégié, c’est de savoir si l’enfant a pu développer une telle compétence et s’il a atteint tel niveau. C’est différent déjà de l’approche normative qui a été celle de l’école que nous avons connu où quelles que soient vos conditions de vie, quels que soient vos lieux de provenance, vous êtes classés. Et c’est le dernier que vous renvoyer de l’école que retrouvez plus tard dans la vie qui a peut-être mieux réussi que celui qui était premier et qui a fait des études universitaires. C’est ça même la question de compétences. Je vous rappelle là ce qui motive la décision du gouvernement d’éviter de faire ces genres de classement. C’est pas seulement par rapport au département, c’est également par rapport aux localités…»
Propos recueillis par Martial Agoli-Agbo
(Br Ouémé-Plateau)