Le président du parti Moele-Bénin s’est aussi prononcé sur le 31ème anniversaire de la conférence nationale ce dimanche 7 mars sur l’émission « L’entretien » de la chaîne E-Télé. Selon Jacques Ayadji, ces assises sont comme un poison lent que le Béninois se sont donnés en 1990. Contrairement à ce que beaucoup pensent, ce n’est pas la Conférence nationale qui a mis fin au régime du Parti de la République populaire du Bénin (Prpb). Ce sont plutôt les luttes des classes sociales, notamment les élèves et étudiants. « Cette Conférence est apparue à mes yeux comme une bouée de sauvetage de ce régime consécutivement au discours de La Baule de François Mitterrand qui avait conditionné l’aide de la France aux pays africains qui se lancent dans le processus démocratique. Le président Mathieu Kérékou était donc obligé de convoquer ces assises », a-t-il informé. A l’en croire, le premier faux pas est déjà au niveau de la convocation des participants. A son avis, Robert Dossou, le président du comité préparatoire, a fait un mauvais casting en convoquant seulement les exilés. « Ceux qui ont fuit le combat ne devaient pas être les seuls », a-t-il diagnostiqué. Le deuxième hic de ces assises, selon Jacques Ayadji est la Constitution du 11 décembre 1990. « Notre loi fondamentale est un habit mal cousu. « Il » ne reflète pas nos réalités. Quand un chef de l’Etat le porte, on dit qu’il est mal habillé, oubliant que c’est nous-mêmes qui l’avions cousu », a-t-il insisté.