Le Complexe scolaire Jésus le Roi de Hêvié dans la Commune d’Abomey-Calavi a servi de cadre, mercredi 28 septembre 2022, à une journée de sensibilisation des apprenants de cet établissement, sur la rage et toutes ses implications. L’initiative est de Rotary Club de Cotonou le Nautile et vise à éradiquer ce mal. A cette occasion, plusieurs animaux de compagnie ont été gratuitement vaccinés.
Après les deux précédentes éditions, Rotary Club se manifeste une troisième fois à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la rage avec l’appui de l’Agence béninoise de lutte contre la rage (Abl-rage). Ceci, à travers une séance de vaccination et de sensibilisation pour prévenir le virus. À l’instar des deux éditions précédentes, c’est à nouveau le Professeur Abdoul Rahmann Aguèmon qui a assuré le lead de cette séance. Face aux élèves du Complexe scolaire Jésus le Roi, le président de Abl-rage a expliqué que ce mal provenant des chats, chiens et singes ne nécessite qu’un traitement préventif. « Nous ne traitons jamais la rage. Si les signes apparaissent, la rage dévient mortelle. Mais ce que nous faisons, c’est un traitement spécifique pendant l’inoculation du virus pour que n’apparaissent jamais les signes. C’est pourquoi, nous nous préoccupons de la vaccination, en vue de prévenir ce mal. Nous devons de ce fait retenir que le seul traitement préventif est le vaccin. Son mode de transmission est à l’aune d’une morsure, d’une griffure ou du léchage d’une plaie. C’est ça qu’on désigne par l’inoculation. Après cette étape, nous avons l’incubation qui permet au virus de quitter la plaie en cheminant dans le corps à travers les nerfs, pour atteindre le cerveau. Ensuite, il trouve une substance pour se multiplier. Il retourne à nouveau dans les nerfs pour atteindre les organes vitaux de l’Homme. Pendant l’inoculation, pas de signes manifestes. C’est pendant l’incubation qui dure environ deux semaines, que les signes apparaissent. Dans ce cas, on rencontre deux types de variants que sont les rages furieuse et paralytique. Dans les deux cas, il y a un changement de comportement qui s’observe chez l’animal ou l’individu atteint, avant que la mort s’en suive. Il ne faut donc jamais attendre la manifestation des signes, pour amener l’individu à l’hôpital ou l’animal chez le vétérinaire », a indiqué l’universitaire à la retraite. Au terme de la sensibilisation, les élèves ont fortement apprécié cette présentation et ont promis d’être les relais auprès de leurs entourages.. La séance s’est poursuivie avec l’étape de la vaccination où une centaine d’animaux de compagnie ont été vaccinés. Pari réussi pour Gilles Appolinaire Zocli, président de Rotary Club le Nautile qui a salué l’engouement grandissant autour de l’évènement chaque année.
Abdourhamane Touré