Les femmes militantes du parti Union progressiste le renouveau (Up Le renouveau) étaient en fête, le samedi 1er avril 2023, à Zadakon, un village de l’arrondissement de Dohouimè, dans la Commune de Djidja. Sous la coupole du député Léopold Lokossou, natif de la Commune, elles ont célébré en différé la journée internationale des droits de la femme. Occasion pour elles de faire le bilan de leur participation aux dernières joutes électorales.
Léopold Lokossou, député de la 23ème circonscription électorale, ne s’est pas fait conter l’événement. Elu sous la bannière de l’Union progressiste Le renouveau (l’Up Le renouveau), il était aux côtés des femmes militantes du parti avec d’autres personnalités politiques du milieu telles que Alain Fortuné Nouatin, Théophile Dako, le coordonnateur communal du parti, Eugénie Kouana, épouse Béhanzin et de Edouard Béhanzin, tous députés de la 23ème. Partie du carrefour Mougnon, la caravane pédestre des femmes en blanc-jaune a échoué à Zadakon où les festivités ont eu lieu. Pour Léopold Lokossou, cette fête consacrée à la femme au prix d’une haute lutte, devrait être une journée de réflexion pour la gent féminine. «A ces occasions, l’organisation devrait aller au-delà du festin. Elles doivent s’asseoir et réfléchir sur les dispositions à prendre pour qu’elles ne soient plus marginalisées. Faire le bilan et peaufiner des stratégies afin que prochainement, elles soient plus représentatives dans les instances de décisions au niveau local et national » a-t-il suggéré. Préoccupé, l’élu du peuple a estimé que l’émancipation de la femme ne peut se faire sans la complicité des hommes. Ainsi, il a justifié sa présence parmi les femmes. « On ne peut pas rester en marge de cette célébration puisque se sont les femmes qui nous ont portés pour que nous soyons élus. Là où il y a la femme, les hommes doivent être à leurs côtés », a-t-il laissé entendre. Ginette Vodémè épouse Ahanïtin, la suppléante de Eugénie Kouana a partagé également cet avis. Selon elle, le chef de l’Etat travaille pour la représentativité de la femme dans les instances décisionnelles en créant les conditions favorables à la promotion de la gent féminine. Les femmes ont un seul devoir : se mobiliser pour bénéficier des opportunités que leur offre Patrice Talon. « Nous devons travailler, faire valoir nos compétences, réfléchir aux côtés des hommes pour porter haut l’étendard de notre parti Union progressiste Le renouveau (Up Le renouveau). C’est un signal fort que le président de la République et le parti nous donnent pour nous mettre à la hauteur des tâches à nous confiées afin que notre pays soit un modèle pour les autres en matière de participation des femmes à la prise de décision dans les instances de gouvernance du pays », a-t-il souligné. « Cette fête ne peut seulement se résoudre à une journée festive mais nous interpelle à œuvrer pour l’égalité du genre, la défense des droits de la femme et l’amélioration des conditions de vie de toutes les femmes pour un développement durable », a renchéri Eugénie Kouana. Au député Edouard Béhanzin d’exhorter les femmes à plus d’ardeur afin de maintenir leur place. Même exhortation du côté de Théophile Dako et du ministre Alain Fortuné Nouatin.
Le stérilet est déconseillé aux jeunes femmes
« La santé sexuelle et reproductive » est la thématique qui a focalisé les attentions des militantes au cours de cette commémoration. Charlotte Tokin, épouse Yaka, a entretenu ses paires sur ce thème en vue d’éclairer davantage leurs connaissances. Dans le patois du milieu, la communicatrice a d’abord défini les concepts clés du thème. Elle a ensuite évoqué la nécessité d’avoir une bonne santé sexuelle sans laquelle le développement de la Nation et l’avenir d’une personne sont hypothéqués. Quelques conseils ont été prodigués aux femmes pour une bonne santé sexuelle. A en croire ses explications, elles doivent promouvoir l’hygiène menstruelle, corporelle et vestimentaire. Vivre dans un environnement propre et planifier les naissances. Quant aux adolescentes, Charlotte Tokin, épouse Yaka, en plus du planning familial, leur a demandé de cultiver l’abstinence ou à défaut d’utiliser le préservatif, histoire de s’éloigner des infections et maladies sexuellement transmissibles ainsi que les grossesses précoces et non désirées. En appui à la communicatrice, Alain Fortuné Nouatin, chirurgien de son état, est intervenu en mettant l’accent sur les risques que court quelqu’un qui mène une vie sexuelle irresponsable. A en croire ses propos, l’adoption du stérilet comme moyen de contraception est nuisible à la santé des femmes en général notamment, celles en âge de procréer puisqu’au vu de ses exigences, aucune femme en Afrique, encore moins au Bénin, ne peut le porter. A l’entendre, le port du stérilet est très contraignant et occasionne le plus souvent l’endométriose. Il les a aussi mis en garde contre le papillomavirus, un agent vecteur du cancer du col de l’utérus souvent transmis aux femmes par les hommes infidèles qui ne se protègent pas. Il y a également les hépatites A, B et C qui sont des maladies sexuellement transmissibles. Elles engendrent le cancer de foie. Pour se mettre à l’abri de ces maladies, Alain Fortuné Nouatin, le ministre de la Défense, a recommandé l’utilisation du préservatif qui se veut la meilleure solution. S’agissant des hépatites, le chirurgien a indiqué la vaccination aux sujets sains. Selon lui, le coût des trois doses de vaccin ne coûte pas les yeux de la tête. «Faites vacciner vos enfants. Cela protège contre les hépatites » a-t-il conseillé.
Zéphirin Toasségnitché (Br : Zou-Collines)